CRISE ANGLOPHONE : Encore une autorité tuée par les sécessionnistes
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Le délégué départemental du ministère des Domaines et des Affaires foncières du Lebialem a été tué le 22 mars par les Ambazoniens.

Les assaillants ont attaqué le véhicule dans lequel se trouvait Zacharie Ungithoh, le préfet du département du Lebialem, son garde du corps, le délégué départemental et son épouse. L’attaque est survenue alors que le préfet et le délégué départemental du ministère des Domaines et des Affaires foncières du Lebialem se rendaient à M’mockmbie, dans l’arrondissement d’Alou, pour évaluer les dégâts à la suite de l’incendie de la maison du ministre délégué à l’Economie, à la Planification et à l’Aménagement du territoire, Paul Tasong, brûlée par des inconnus dans la nuit du dimanche 18 mars 2018.

Des sources policières ont indiqué que le délégué du MINDCAF a rendu l'âme sur le champ. Le préfet, son garde du corps, et l'épouse du délégué ont été tous blessés et conduits au Mary Health of Africa Hospital de Menji, puis évacués vers Buea pour des soins plus appropriés. C’est dans ce département qu’une trentaine d’étudiants de l’Université de Dschang ainsi que le Président du conseil d’administration du GCE Board avaient été enlevés, le 17 mars dernier.

Depuis le 11 février 2018, les combattants sécessionnistes ont pris l’option d’attaquer non plus seulement les symboles de l’Etat, mais aussi ceux qui représentent l’autorité de l’Etat. C’est pourquoi ils ont enlevé tour à tour le sous-préfet de Batibo, le délégué régional des Affaires sociales du Nordouest dont on reste sans nouvelles, le PCA du GCE Board (libéré deux jours plus tard), et cette fois, la mort du délégué départemental du ministère des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières. Une action plus énergique du gouvernement s’impose pour que l’autorité de l’Etat ne soit pas diluée dans ces zones où les combattants sécessionnistes commencent à dicter leur loi. Exemple : la route qui mène au village du ministre Paul Tasong n’est plus un itinéraire sûr.

C’est pourquoi on est tout aussi curieux de savoir comment et pourquoi le préfet, une de cibles des séparatistes anglophones, peut se déplacer dans le Lebialem sans escorte, quelques jours seulement après l’enlèvement d’une trentaine d’étudiants et le PCA du GCE Board dans son département.

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