Cameroun,Insécurité: Regain d’attentats-kamikazes à Kolofata
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La ville est redevenue l’épicentre d’exactions de la secte terroriste Boko Haram. Depuis pratiquement trois mois, les attaques kamikazes dans la ville de Kolofata et ses environs sont devenues quasi quotidiennes. De l’avis de plusieurs habitants de Kolofata, de nombreux kamikazes qui dictent leurs lois aux frontières camerouno-nigérianes déclenchent des charges explosives pratiquement chaque jour sans véritablement faire de victimes et dans l’anonymat total. 

« Chaque jour, nous découvrons des gens déchiquetés en plein air sur nos routes ou dans nos champs, loin de tout bruit, si ce ne sont pas les odeurs de leurs restes qui nous attirent. De nombreux kamikazes déclenchent seuls leurs charges explosives sans atteindre visiblement leurs cibles. Ils sont nombreux », renseigne un déplacé de Kerawa, qui s’est installé depuis deux ans à Kolofata.

Selon quelques riverains, ce regain d’attentats-kamikazes peut se justifier par l’installation anarchique de plusieurs milliers de réfugiés nigérians dans la ville de Kolofata et de nombreux déplacés internes camerounais. 

On dénombre à ce jour 28 sites d’installation des refugiés nigérians estimés à plus de 3 000 dans la ville. On parle également d’environ 1000 déplacés internes sans prise en charge véritable par les organismes onusiens. Leur encadrement est d’autant plus difficile que l’arrivée spontanée de nouveaux réfugiés et déplacés est perceptible. En plus, ils s’installent sur des sites disparates.

Et dans ce capharnaüm, les autorités disent éprouver de nombreuses difficultés à assurer la sécurité dans ces lieux où les populations passent des journées entières assises en groupes sur des nattes ou sous les arbres. « Selon toute vraisemblance, il peut y avoir des usines de fabrication de ces bombes à l’intérieur de Kolofata ou dans des localités comme Kerawa ou Greya.

Il n’y a qu’à voir la fréquence avec laquelle les attentats-kamikazes se déroulent pour en être convaincu. Je crois qu’il faut une fouille systématique des maisons ici », croit savoir un militaire en poste à Kolofata.

Selon lui, les habitants de Kolofata ont abandonné la ville depuis des lustres et se sont installés à Mora.

Par contre, la ville est peuplée essentiellement de réfugiés et de déplacés, difficiles à identifier et à contrôler.

Ce qui complique davantage la tâche des autorités militaires.

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