Nouveaux heurts entre police et manifestants à Libreville
GABON :: POLITIQUE

GABON :: Nouveaux heurts entre police et manifestants à Libreville

De fortes explosions et des coups de feu ont retenti jeudi dans le quartier de Nkembo à Libreville, la capitale du Gabon, lors de heurts entre les forces de sécurité et des manifestants protestant contre la réélection du président Ali Bongo, qu'ils jugent irrégulière, rapportent des témoins.

Des premiers heurts ont éclaté mercredi à Libreville, où des manifestants ont mis le feu à une partie de l'Assemblée nationale, après l'annonce de la réélection d'Ali Bongo.

L'opposant Jean Ping, qui revendique sa victoire à l'élection présidentielle de samedi dernier, a déclaré jeudi matin que les forces de sécurité et la garde républicaine avaient pris d'assaut son QG de campagne au cours de la nuit, faisant deux morts et plusieurs blessés.
Résultats bureau par bureau

La France a demandé jeudi que les résultats de l'élection présidentielle gabonaise, contestés dans le pays, soient publiés bureau par bureau, reconnaissant qu'un « doute » s'était installé.

Dans une déclaration à Paris, le ministre des Affaires étrangères français a demandé l'arrêt des violences, qui auraient fait des morts.

« Les résultats de ce vote doivent être parfaitement clairs et transparents », a déclaré Jean-Marc Ayrault, qui a demandé que « les résultats des élections soient donnés bureau par bureau ».

« Un doute s'est installé », a-t-il reconnu devant la presse. « Si des recours doivent être faits, ils doivent se faire par la voie juridictionnelle. »

Ping conteste les résultats

« Nous appelons à l'arrêt des violences, quelles qu'elles soient », a-t-il également déclaré.

Le principal rival du président sortant Ali Bongo, Jean Ping, conteste la victoire de son adversaire, au pouvoir depuis 2009 après avoir pris la succession de son père Omar Bongo.

Il souhaite également un nouveau décompte supervisé par la communauté internationale avec des résultats publiés bureau par bureau.

« Nous demandons l'intervention de toute la communauté internationale, de l'Union européenne, des États-Unis mais plus particulièrement de la France en raison des liens qui existent avec le pays », a déclaré Jean Ping à RMC. « Autrement, cela ressemblerait à une non-assistance à peuple en danger »

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo