100 millions Fcfa exigés pour la libération d’une famille d’otages
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Les ravisseurs ont donné les modalités pratiques pour le versement de la rançon.

Les forces de défense et de sécurité sont sur les dents à Touboro, car en dépit des efforts déployés, rarement cet arrondissement a atteint ce niveau préoccupant d’insécurité. Devant la récurrence des prises d’otages, le moins que l’on puisse dire est que les populations sont dans le désarroi.

Une nouvelle fois, dans la nuit du 05 au 06 août 2016, ce sont trois personnes qui ont été enlevées au domicile de l’homme d’affaires Nono Marcel Flaubert alias Briguel sis au Carrefour Ngoumi à Touboro. Selon des sources sécuritaires, les ravisseurs sont arrivés aux alentours de 23h45, ont passé la concession au peigne fin et amené avec eux Bakam Fosso, 28 ans, épouse de Nono Marcel Flaubert, Fouamouwe Henri, 31 ans et Mewa Laure, 18 ans.

Dans la journée du 06 août 2016, les ravisseurs lui ont, par deux fois, téléphoné, pour exiger le versement d’une rançon de 100.000.000 de Fcfa ainsi que les modalités pratiques de règlement. «Ils m’ont téléphoné par deux fois dans la journée du 06 août 2016 avec un numéro Nexttel : très tôt le matin et à 11 heures 45 minutes. Ils disent attendre la somme de 100.000.000 Fcfa dans un bref délai. Mais où iraije  
prendre tout cet argent ?

Cela est impossible. Je suis en route pour Touboro, au moment où je vous parle. C’est quand j’y serai que je pourrai voir plus clair, car tout ceci s’est passé à mon absence. Je me trouvais du côté de Yaoundé, où j’ai passé plus d’un mois. C’est tout ce que je peux vous dire puisque les grandes personnes de la maison qui pouvaient me donner des informations fiables sont celles-là même qui sont prises en otage.  

C’est quand je serai sur place que je pourrais peut-être glaner des informations. Pour l’instant, je vous ai dit tout ce que je connais», confirme l’intéressé. Pour mettre le grappin sur les ravisseurs, les forces de défense et de sécurité ont d’ores et déjà déployé des grands moyens. «L’alerte nous a été donnée aux environs de minuit par la famille des otages.

Nous avons aussitôt mobilisé nos éléments et enclenché immédiatement les recherches. Nous espérions  les rattraper dans leur fuite, mais cela n’a pas été le cas. Mais qu’à cela ne tienne, nous ne comptons pas baisser les bras. Nous poursuivons les recherches et ils finiront bien par être, tôt ou tard, rattrapés», indique une source des forces armées.

En attendant, Nono Marcel Flaubert ne sait plus où donner de la tête. «Les trois personnes enlevées sont toutes de ma famille. Bakam Fosso, âgée de 28 ans, est mon épouse.

Ils l’ont surprise cette nuit-là en train d’allaiter notre dernier-né qui n’a que quatre mois. Ils l’ont frappée avant de l’emmener avec eux. Mewa Laure, qui a 31 ans, est l’épouse de mon petit frère, venue passer du temps avec ma famille à Touboro.

Elle est installée à Yaoundé, où réside son époux, mon petit-frère. Le troisième, Fouamouwe Henri, 18 ans, est élève en classe de première au lycée technique de Bandjoun. Il est venu m’aider dans mes activités et préparer aussi la rentrée scolaire.

Vous pouvez imaginer ce que je peux ressentir à l’heure actuelle. Tout est confus dans mon esprit. Je ne sais quoi penser ou quoi dire», signale-t-il.

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