En stationnement à Mabass, ils ont été retrouvés en possession d’une moto volée à un villageois.

Le caporal Abessolo et le soldat de deuxième classe  Bary Gauthier sont dans de sales draps. Les deux hommes ont été interpellés le 16 mai 2016, en possession d’une moto de marque Honda immatriculée LTMT 401 DI et conduits à la compagnie de gendarmerie de Mokolo.

Ladite moto était recherchée par les forces de défense et de sécurité depuis que son propriétaire, le nommé Tawama Barak, habitant le village Boulderou non loin de Mokolo, avait signalé sa disparition à la suite d’un braquage dont il a été victime dans la nuit du 15 mai 2016.

Suspectés d’avoir commis le braquage, les deux militaires interpellés viennent en rajouter à la mauvaise réputation du contingent de militaires stationnés dans la localité de Mabass, détachement auquel ils appartiennent.

Car, ce n’est pas la première fois que les militaires de ce détachement s’illustrent dans des actes de banditisme. Le jeudi, 10 septembre 2015, les commerçants Souley Sarki, Alhadji Abali, Ibrahim Tidjani alias Ibi et Yaouba avaient été braqués à leurs domiciles par des hommes armés.

La veille, 09 septembre 2015, c’était le nommé Martin Véodé, vendeur d’appareils et de pièces électroniques, qui subissait le même sort. «Ils étaient à quatre à bord d’un véhicule 4x4. Ils avaient des armes et des machettes en mains.

Dans la panique, je n’ai pu dire mot. Mais j’ai reconnu un d’entre eux puisqu’un jour, il était passé dans ma boutique. Je pensais au départ qu’il s’agissait d’une fouille générale organisée par l’armée, mais dès leur entrée, ils m’ont réclamé de l’argent en me brutalisant», avait-il expliqué.

Son témoignage avait permis aux éléments du Bataillon d’intervention rapide (BIR) de remonter rapidement la piste des braqueurs et de mettre la main sur les soldats Manfo Steve et Mba Rodolphe, respectivement de l’armée de terre et de l’air alors en service au poste de commandement de Mabass.

Ces évènements, qui venaient s’ajouter à une série d’autres braquages enregistrés dans la ville de Mokolo, avaient précipité le mouvement d’humeur des commerçants du chef-lieu du département du Mayo-Tsanaga qui s’était achevé par un grand rassemblement de protestation, le 11 septembre 2015 Camer.be, devant la sous-préfecture de Mokolo.

Des résolutions avaient été prises par les autorités pour limiter, pour circonscrire cette gangrène qui ronge certaines brebis galeuses de l’armée. Manifestement, elles n’étaient pas du goût de tous les militaires. Ils devront subir, s’ils sont reconnus coupables, les foudres de la loi.

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