Calendrier : En route vers une autre révision de la Constitution ?
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La convocation de la session parlementaire de mars 2016 est pour certains le début de la dernière ligne droite vers l’anticipation de l’élection présidentielle. Pourtant, des surprises ne sont pas à écarter.

Le timing était parfait. Trop, pour ne pas être suspect. Les appels à l’anticipation de la prochaine élection présidentielle au Cameroun et à la candidature de Paul Biya se sont multipliés à un rythme effréné au cours des dernières semaines. Les « appelants » étaient comme lancés dans une course frénétique contre la montre, dont le gond serait le début de la session parlementaire de mars. La convocation de cette session, certes attendue, a donc sonné pour beaucoup comme la dernière ligne droite vers la modification de la constitution qui pourrait permettre une élection présidentielle au Cameroun avant 2018.

« Pour une fois, le principal en jeu de cette session n’est pas l’élection du bureau », confie un cadre du Parlement. La session de mars, la première session ordinaire de l’année, est en effet généralement marquée par le renouvellement du bureau de l’Assemblée nationale et, depuis son avènement, du Sénat. Même si en général il n’y a pas de changement, cette élection est toujours attendue. Cette fois-ci, les observateurs pensent également que rien ne changera à la tête de ces institutions.

« On voit mal comment on pourrait avoir des changements à la tête des institutions. Le contexte profite à l’expérience », indique une source. Pas des changements à la tête, mais de possibles mouvements dans les bureaux. A l’Assemblée nationale par exemple, où des bruits se font entendre sur la gestion financière, ça pourrait bouger au niveau des questeurs. Un autre changement possible, pourrait concerner le principal parti de l’opposition, le Social Democratic Front (Sdf). Selon certains observateurs, la position de Joshua Osih, vice-président du parti et qui n’occupe aucun poste de prestige à l’Assemblée nationale, anime les débats.

Du menu fretin donc, pour ce qui est de l’élection du bureau. Reste donc ce que tout le monde attend, à savoir un projet de loi pour une révision constitutionnelle. Interviendra-t-il au cours de cette session de mars ?

« Rien n’est neutre. Le choix du moment des appels n’est pas dû au hasard. Dans tout cela il y a un projet et ça doit aboutir à l’Assemblée nationale », révèle une autre source. Le parti de Paul Biya, dont tous les principaux cadres se sont déjà exprimés en faveur d’une candidature de Paul Biya et d’une anticipation de la présidentielle, est largement majoritaire à l’Assemblée nationale. Aucun de ses élus, en plus, ne serait surpris par un projet de loi allant dans ce sens-là.

Mbombo Njoya, le trouble-fête ?

Comme en 2008, le projet de loi pourrait arriver après cette session ordinaire. Ce qui donnerait lieu à la convocation d’une session extraordinaire dans la continuité de la session qui s’ouvre le 11 mars prochain. Ou même plus tard. Juste pour donner La sortie du sultan des Bamouns, Ibrahim Mbombo Njoya, si elle est suivie, peut en effet apporter quelques bouleversements dans le calendrier. « Il devient donc, chers camarades, très urgent et impératif ; je dis bien très urgent et impératif d’envisager la convocation d’un congrès extraordinaire de notre parti en vue de débattre de la situation préoccupante qui se pointe à l’horizon et pouvant menacer la paix qui nous est si chère et qui a été acquise de très haute lutte.

Ce congrès extraordinaire, dis-je, n’aura qu’un seul point à l’ordre du jour à savoir trouver des solutions pertinentes et durables au problème de l’heure. Nous pourrons donc, à l’issue de ce débat, permettre à notre président national de répondre valablement à l’appel lancé ce jour par les militants et sympathisants de notre parti », a dit Mbombo Njoya à Bafoussam. Si le sultan des Bamouns, membre du Bureau politique du Rdpc, était entendu, lui qu’on dit avoir l’oreille du chef de l’Etat, il serait alors difficile que la révision de la Constitution ait lieu au cours de la session qui s’annonce. Car, l’on imagine mal un congrès extraordinaire du Rdpc au cours de ce mois de mars.

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