Un mouvement a été lancé le 20 février 2016 à Ngaoundéré, par Prosper Nkou Mvondo, enseignant d’université et militant du parti Univers.

Samedi, 20 février 2016, des étudiants, des sansemplois, des femmes de ménages venus des quatre coins du Cameroun ont répond à l’appel de Prosper Nkou Mvondo. C’était lors du lancement du mouvement « 2018 : Tout, sauf Paul Biya ». La salle des fêtes de l’hôtel relais de Ngaoundéré s’est avérée trop étroite pour contenir ce beau monde venu prendre part au 1er congrès ordinaire du parti Univers.

Les délégués des différentes régions présents attendaient de voir celui qui préside depuis 2012 à la destinée de leur parti. Sous les cris et youyous des femmes, Dieudonné Atangana, drapé dans une gandoura de couleur blanche fait son entrée dans la salle.

Les militants et autres curieux sont au bord de l’extase. Accompagné de quelques conseillers Undp, des chefs traditionnels et bien d’autres invités spéciaux du parti, le président national d’Univers s’installe. C’est dans les discours prononcé qu’il faudra aller chercher l’objectif et les résolutions du congrès de Ngaoundéré. « L’apparition d’un parti sur la scène politique invite forcement à une interrogation sur son orientation ou sur son identité idéologique.

La gauche ou la droite. Les analystes politiques auront du mal à classer le parti Univers dans l’une ou l’autre idéologie classiques » explique Dieudonné Atangana, le président national d’Univers. Et d’ajouter que : « L’actualité politique est marquée dans notre pays par des appels à candidature pour une élection présidentielle prévue au regard des textes en vigueur en 2018. Une commission spéciale a été mise en place pour ce congrès. Un appel à candidature a été lancé à l’attention de nos compatriotes désireux de briguer la plus haute fonction de notre pays » conclu-t-il.

Puis le rapport général du congrès est lu à l’assistance. Les 12 engagements à respecter par le candidat qui sera investi par le parti Univers à la présidence de la république. Ceuxci vont de la dissolution de la garde présidentielle, à la réduction des postes ministériels (20) sans omettre l’instauration effective de la décentralisation et surtout à faire élire les juges dans toutes les juridictions.

Tout, sauf Paul Biya

C’est dans une correspondance adressée à Paul Biya et signé de tous les congressistes que le mouvement « tout, sauf Paul Biya en 2018 » est présenté par le capitaine politique opérationnel du parti Univers. Prosper Nkou Mvondo, explique à l’assistance l’objectif du mouvement mais aussi le bien-fondé de celui-ci pour le peuple Camerounais.

« Je me bats pour les jeunes. Nous devons libérer ce pays » lance-t-il. Selon lui, le mouvement dont il est le porte-parole n’a qu’un seul souci : empêcher par tous les moyens une autre candidature de Paul Biya à l’élection présidentielle de 2018. L’enseignant d’université et conseiller municipal fait d’abord une rétrospective des années Biya. Pour lui, sous la présidence Biya les valeurs ont été renversées. « L’honnête citoyen est traité d’idiot ; l’escroc est glorifié pour son intelligence et le tricheur salué pour son réalisme » affirme Prosper Nkou Mvondo.

Il invite Paul Biya à faire preuve de courage et à assumer es responsabilités. « Pourquoi envoyez-vous vos amis et proches collaborateurs faire des appels à candidature pour ? Pourquoi n’annoncez-vous pas vous même cette candidature ? Pourquoi « le Dieu » qu’on prétend que vous êtes se cache-t-il derrière ses créatures ».le porte-parole du mouvement « Tout, sauf Paul Biya en 2018 » a exhorté le président de la république à ne pas faire comme certains de ses collègues africains.

A l’instar des présidents Robert Mugabe, Denis Sassou Nguesso, Pierre Nkurunziza et Paul Kagamé qui veulent se maintenir à tout prix au pouvoir. Mais de faire comme Olusegun Obassanjo, Amadou Toumani Touré, Abdoulaye Wade ou encore Goodluck Jonathan. Il conclut sa correspondance par des conseils à Paul Biya afin de renoncer à sa candidature en 2018. Le parti Univers est disposé selon Nkou Mvondo à faire de lui son président d’honneur.