Tribunal militaire : Le procès de Baba Wamé, Félix Ebolé et R. Tongue s’ouvre ce jour
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Les hommes de médias se disent impatients de découvrir les faits qui leur sont reprochés.

La journée du vendredi 22 janvier 2016 est enfin arrivée. Cette date qui a fait couler beaucoup d’encres mais surtout provoqué le courroux des corporations de journalistes. Hier, l’organisation internationale Amnesty International dans un communiqué a demandé au gouvernement camerounais d’abandonner «immédiatement et de manière inconditionnelle» les charges qui pèsent sur Baba Wamé, président de l’association des cybers journalistes, Félix Ebolé Bola, journaliste au quotidien «Mutations» et Rodrigue Tongue, précédemment au quotidien «Le Messager» et maintenant à «Canal2 International», qui sont attendus au tribunal militaire de Yaoundé ce jour. Avant cette sortie, le Syndicat national des journalistes du Cameroun (Snjc), est monté au créneau trois jours après le renvoi devant le tribunal militaire statuant en matière criminelle de ces hommes de médias. Le groupement syndical avait d’ailleurs demandé que tous les journalistes assistent à toutes les audiences de ce procès.

La notification signifiée le 04 décembre 2015 aux journalistes inculpés, les invitant à répondre de l’accusation de «non dénonciation» auprès des autorités, de faits de nature à nuire la défense nationale dont ils auraient eu connaissance courant juillet-août 2014, a également fait sortir la Fédération africaine des journalistes (Faj) de sa réserve. Elle demandait par le biais d’un communiqué à l’Etat du Cameroun de mettre fin «aux interpellations permanentes dirigées depuis plus d’un an contre les journalistes» suscités.

L’instruction et les différentes phases de l’affaire devant le tribunal militaire notamment la surveillance judiciaire avec restrictions des libertés en octobre 2014, la levée de la restriction en janvier et en février 2015 et le renvoi devant la juridiction d’exception, n’ont pas entamé l’assurance des hommes de médias «je suis serein, impatient de voir, de découvrir les éléments qui m’accablent selon l’accusation. Je crois avoir été patriote et professionnel dans cette histoire. Je considère ceci comme une machination. Comme la justice est là pour dire le droit, j’espère que la justice va se manifester», s’exprime Félix Ebolé Bola.

Courrier électronique

Une attitude partagée par Rodrigue Tongué «je suis pressé de voir les débats s’ouvrir afin que je puisse savoir de quoi il est question et que l’opinion publique soit informée. Depuis un an et demi que l’affaire est en instruction, je ne sais pas exactement de quoi il retourne. J’ai donné toutes les informations dont je disposais à la police et au juge d’instruction», relate-il non sans ajouter:« pour mon cas précis j’ai reçu les informations par courrier électronique. Courrier que le juge d’instruction à refuser de vérifier. Il s’obstine à penser que j’en sais plus que ce que je dis. Ce magistrat estime qu’on n’a pas bouclé en deux mois une enquête, alors qu’en un an et demi, il n’a toujours pas pu identifier les individus qu’il recherche. D’habitue on reproche aux journalistes de bâcler leurs enquêtes mais là on les condamne pour avoir pris du temps avant de publier leurs articles», ironise le présentateur de l’émission «Un jour un évènement» sur Canal2 International.

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