Tribunal criminel spécial : Pourquoi le procès Bapès ne s’est pas ouvert
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L’ancien ministre des Enseignements secondaires est en « repos médical ».

L’ouverture du procès Bapès Bapès était prévue pour le vendredi, 15 janvier 2016. Sur le tableau d’affichage (rôle des audiences) du Tribunal criminel spécial (Tcs), les indications portant sur cette affaire (date de l’audience, numéro d’ordre de l’affaire, nom de l’accusé, situation/pour le cas d’espèce libre, signature du président du Tcs) y sont publiées depuis une semaine. Toutefois, depuis le mercredi, 13 janvier, l’affaire Bapès a été sortie du rôle des audiences prévues cette semaine-là au Tcs. Vendredi, 15, le Jour J, l’affaire n’est pas appelée. Aucune des parties – ni la collégialité des juges, ni l’accusé, ni ses avocats, ni les représentants du Parquet général – ne s’est présentée. De sources proches du dossier au Tcs, Louis Bapès Bapès est en « repos médical ».

Ce qui a conduit au report de l’audience prévue vendredi dernier. Ce renvoi s’est fondé sur la demande introduite par les avocats de Bapès Bapès quelques jours avant la date prévue pour l’audience. Nous indiquions déjà dans ces mêmes colonnes il y a trois semaines, que Louis Bapès Bapès était interné à l’hôpital central de Yaoundé pour des soucis de santé. Convoqué au Tcs, le lundi, 4 janvier 2016 pour son dernier interrogatoire chez le président du Tcs, (un rituel qui est effectué avant l’ouverture d’un procès criminel) il n’a pas pu s’y rendre. Ce qui présageait déjà d’un éventuel renvoi de l’ouverture du procès. Sorti de son hospitalisation, le malade, en « convalescence » a par la suite bénéficié d’un « repos médical ».

L’ancien ministre est renvoyé en jugement pour le détournement de 550 millions FCfa qu’on lui impute. Les accusations en rapport avec ce montant portent essentiellement sur les primes et perdiems indûment payés aux responsables du ministère des Enseignements secondaires dans le cadre de l’organisation des examens et concours au titre des exercices 2005-2009, période auditée par la mission du Contrôle supérieur de l’Etat (Consupe).

L’ancien directeur général de la Magzi sera jugé libre au Tcs contrairement à trois de ses coaccusés incarcérés depuis quatre ans à la prison de Kondengui. Ceux-ci répondent dans le volet 1 des mêmes faits reprochés à l’ancien ministre dans une première procédure en cours du jugement au Tcs. Les deux dernières audiences qui ont eu lieu le 5 et 6 janvier 2015 ont été consacrées à l’audition de Rouly Mbila, ancien directeur des examens et concours au Minesec.

A l’époque du déclenchement des poursuites au Tribunal de grande instance (Tgi) du Mfoundi, le juge d’instruction de cette juridiction avait procédé à une jonction de procédure. Catherine Abena, ex-secrétaire d’Etat aux Enseignements secondaires (décédé) et 25 autres collaborateurs du Minesec d’alors étaient renvoyés devant les tribunaux. Le ministre luimême avait été épargné dans ce volet 1. Il est rattrapé dans ce qui sera le volet 2. Quatre ans après.

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