Université de Yaoundé I : Une grève des étudiants avortée
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La manifestation avait été programmée par l’Addec pour exiger la gratuité de la carte d’étudiants.

Université de Yaoundé I ce 18 novembre 2015. Il est 10 h 03 mn. Les différentes entrées de cet établissement supérieur public sont ouvertes. L’accès est permis à tous ceux qui sont « décemment » habillés. Dans le campus, les activités estudiantines vont bon train. Pendant que certains font les cours dans les amphis, d’autres prennent leur pose dans les cantines. Des étudiants sont alignés devant les différents guichets pour percevoir leur prime de l’excellence académique 2014.

Rencontré à leur siège situé non loin du campus universitaire, André Bayemi, le secrétaire national à la communication de l’Association pour la défense des droits des étudiants du Cameroun (Addec) reconnait avoir lancé un mot d’ordre de marche silencieuse et pacifique contre la vente des cartes d’étudiants à l’université de Yaoundé I pour ce 18 novembre. Cependant, il déclare que cette décision a été annulée à la dernière minute. Ceci suite à un communiqué signé du 17 novembre par Maurice Aurélien Sosso, le recteur de cette université. « Ce matin nous nous sommes rendus au campus comme prévu pour effectuer notre marche. Lorsqu’on la préparait, nous avons vu affiché au barbillard c a m e r . b e, un communiqué du recteur qui porte à la connaissance de la communauté universitaire et de l’opinion publique que conformément au décret N 93/033 du 19 janvier 1993 du président de la République, les droits universitaires perçus à l’université de Yaoundé I sont et demeurent de 50.000 F.Cfa. La photo à apposer sur la carte est, et a toujours été comme dans toutes les universités du monde, à la charge de l’étudiant.

Le coût de la photo minute dans la ville de Yaoundé est de 2000 F.Cfa», explique André Bayemi. Pour le porte-parole de l’Addec, ce mot du recteur de l’université de Yaoundé I est en quelque sorte un début de dialogue. « Nous ne voulons pas de conflit avec les autorités universitaires. Tout ce que nous demandons c’est que les droits des étudiants soient appliqués. Maintenant que nous avons lu ce communiqué du recteur, nous allons nous réorganiser…

Nous voulons que l’établissement de la carte d’étudiant soit gratuit. Les étudiants sont très pauvres, il ne faut pas qu’on les arnaque en leur exigeant 2000F cfa », poursuit le membre de l’Addec. Thierry Batoum a été interpellé le 16 novembre dernier à l’entrée de l’université de Yaoundé I. André Bayemi fait savoir que leur président est toujours en garde à vue à la cellule du parquet du tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Il est accusé de « trouble à l’ordre public et incitation à la révolte ». Rendue au rectorat, l’on fait savoir qu’aucun responsable n’est présent.

© Le Jour : Bravo Tchundju

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