S'il y a encore quelques années nos frères et soeurs de la diaspora attendaient avec empressement le passage du facteur espérant recevoir les dernières photos de la fiancée ou du fiancée laissés au pays ou encore la confirmation du nouveau job, aujourd'hui c'est tout le contraire. 

Tous vous le diront. La hantise d'ouvrir les boîtes aux lettres est très forte. Ils détestent de plus en plus les coffres argentés du rez de chaussée . Beaucoup n'y passent plus. Certains perdent régulièrement la clé. Il y en a qui préfèrent passer par la porte de service pour éviter d'avoir à jeter un regard sur les boîtes. Et pour cause. 
 
C'est mieux disent-ils de ne pas ouvrir car Ils savent que la contravention écopée il y'a deux jours en sautant le métro doit s'y retrouver, tout comme les rappels du paiement de la redevance audiovisuelle qu'ils n'honorent presque jamais. Ils ne se doutent pas un instant qu'en ouvrant la boite aux lettres, ils retrouveront le recommandé du fisc ou la relance du service de scolarité de leur école sans oublier la lettre de la banque annonçant l'interdiction bancaire, la faute aux derniers chèques rapidement mais consciemment signés au Centre commercial. Ce n'est pas tout. À l'ouverture de ces boîtes aux lettres, ils ne loupent presque jamais lettres d'avertissement du bailleur ou de commandement de payer de l'huissier...
 
Franchement. Dites - nous ... C'est Mbeng non? Assia

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