Cameroun:Insalubrité dans les marchés publics de Yaoundé
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Cameroun:Insalubrité dans les marchés publics de Yaoundé :: CAMEROON

Les principaux centres de commercialisation des vivres de la capitale politique se sont transformés en bac à ordure géant au profit d’un énorme circuit des maladies.

Yaoundé la cité capitale, est un vaste lieu d’échange. Immensément peuplée, elle compte aujourd’hui plusieurs lieux de ravitaillements alimentaires pour les populations parmi lesquels: les marchés Mvog bi, Mfoundi, Mokolo, le marché central ainsi que celui du huitième mis à l’honneur.

Seulement, force est de constater que ces marchés ne sont pas que des lieu de ravitaillement en produits vivriers, mais aussi en maladies dites du péril fécal, au regard de la promiscuité et de l’insalubrité qui y règnent, en grand maitre transformant par la suite les produits frais en hôtes de microbes prêts à contaminer le premier client naïf qui a été séduit par la beauté de l’aliment dont il devient la victime.

Dans beaucoup de marchés comme celui du huitième, les plastiques, les bouteilles, les résidus de toute sorte servent de pots de fleurs d’ornement. Tout prêt de certains emplacements l’on peut apercevoir sous une poussière jaunâtre transportée sa et la par le vent, un grand bac à ordure plein. Grace à un pont artisanal, les clients en provenance de la montée huitième peuvent se rendre sans beaucoup de problèmes dans ce marché; mis à part la boue intarissable de cet endroit due aux ruptures des tuyaux de la Camwater, et aux eaux déversées par les occupants à longueur de journées.

Il faut dire qu’au-delà de l’insalubrité, ils règnent d’autres problèmes majeurs ceux du manque de route et d’un pont conventionnel. En effet, puisque la route est ici transformée par les commerçants en hangar plein de petits comptoirs qui connaissent sou vent des difficultés à l’arrivée des camions de livraison.

On remarque que, certaines vendeuses vont jusqu'à installer leurs produits à même le sol, au profit du commerçant, mais malheureusement au détriment du client qui moins nanti et mal informés va acheter des aliments douteux. Selon leur dire, ils n’ont pas assez de moyens financier pour aller dans les supermarchés, alors ils viennent au marché huitième pour trouver chacun son compte ;ce qui n’est pas faux mais à quel prix ?

Certains de ces commerçants disent qu’ils n’ont pas le choix puisqu’il faut écouler leurs produits pour pouvoir gagner un peu d’argent et subvenir à leurs besoins dans cette société en pleine mutation. Mais est-ce que vendre des produits souillés ne contribuerait pas là à appauvrir les familles? D’autres pensent que ce n’est pas normal d’installer et de vendre des aliments à coté du bac à ordure pour la simple et bonne raison qu’il existe pleins d’endroits ou on peut installer ses marchandises et gagner son pain; ceux la qui vendent devant des bacs à ordures ne veulent pas juste payer les impôts et que c’est même illégal. Et si cela était vrai on comprend alors que ces « mauvais commerçants » veuillent avoir le beurre et l’argent du beurre même si c’est au détriment de pauvres consommateurs innocents. Ne serait ce pas la une manifestation de la mauvaise foi si présente chez plus d’un camerounais? Quant on sait que le consommateur fait confiance aux commerçants.

Cependant, il y en a qui essaient d’appliquer les mesure d’hygiène dans leur comptoir afin de préserver la clientèle des multiples maladies. Pour ceux là, arrosé avant de balayer le matin, laver les produits et les couvrir à l’aide d’un plastique ou d’une bâche, sont des astuces pour préserver la santé de ses clients sans qui le commerçant n’est rien.

© Camer.be : Joseph Julien Ondoua Owona (Stagiaire)

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