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© Camer.be : Valgadine TONGA
- 11 Aug 2015 09:20:42
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AFRIQUE :: Criminalité faunique Les Nations-Unies font pression sur les Etats :: AFRICA
Elles ont adopté en juillet une résolution invitant tous les pays de la planète à lutter contre le braconnage et le commerce illicite des espèces sauvages. Dans un article du Monde publié le 4 juin 2015 sur www.slate.fr, le ministre tanzanien des Ressources naturelles et du Tourisme, Lazaro Nyalandu, livre les conclusions d’une étude sur le nombre d’éléphants dans les pays africains. Leur population a baissé de 60% entre 2009 et 2015, passant de 109.000 à seulement 43.330. Au Mozambique, c’est l’Ong Wildelife conservation society qui déclare en mai dernier que ces cinq dernières années, le nombre d’éléphants est ainsi passé de 20.000 à 10.300, soit une chute de 48%. En Afrique du Sud, selon Le Monde, le ministère de l’Environnement explique que «de 1980 à 2007, on comptait neuf rhinocéros tués par an à cause des braconniers. Depuis, le nombre a explosé: on en dénombrait 1.215 pour la seule année 2014.»
Au Cameroun, le Fonds mondial pour la nature (Wwf) indiquait lors d’une rencontre avec la presse à Douala -le 31 mars 2015- que 22.000 Kg de viande de brousse, toute espèce confondue ont été saisis dans les marchés de Yaoundé en 2014. Le gros du trafic se passe sur le marché noir. En deux mois, 10.343 Kg de viande de brousse ont été découverts, seulement dans la ville de Yaoundé. En Afrique, «près de 100.000 éléphants ont été tués pour leur ivoire en l’espace de trois ans entre 2010 et 2013, selon une étude parue en août dernier dans une revue
scientifique américaine. Ce braconnage alimente un trafic mondial d'ivoire, dont les premiers pays consommateurs sont la Chine et la Thaïlande», renseigne le site www.france.info. Pas besoin d’en dire plus pour convaincre. La criminalité liée aux espèces sauvages va bon train en Afrique et dans le reste du monde.
Juguler le braconnage
C’est face à l’aggravation sans précédent de la criminalité liée aux espèces sauvages, que les Nations-Unies ont adopté le 30 juillet courant une résolution intitulée : «S’attaquer au trafic illicite des espèces de flore et de faune sauvage». Elle engage tous les pays de la planète à redoubler collectivement d’efforts. La résolution est une initiative du Gabon et de l’Allemagne. Elle est soutenue par plus de 70 autres pays dont tous les pays d’Afrique Centrale, la résolution de l’Assemblée générale des Nations-Unies. Il aura fallu trois années d’efforts diplomatiques à l’issue desquelles les pays ont, pour la première fois, reconnu sans exception la gravité de la criminalité liée aux espèces sauvages et le besoin urgent de joindre leurs forces pour la combattre. Le communiqué de presse fait par le Wwf (engagé dans la lutte contre la criminalité faunique) à l’issue de l’assemblée informe que «le braconnage porte directement atteinte aux efforts de conservation menés à l’échelle mondiale. La résolution des Nations Unies fait état des impacts de la criminalité liée aux espèces sauvages, qui, au-delà de nuire à la bonne gouvernance, à l’Etat de droit et au bien-être des communautés locales, contribue aussi au financement des réseaux criminels et des conflits armés.»
Reconnaissant que seule une approche globale peut infléchir la situation actuelle, les 193 Etats membres des Nations Unies se sont entendus pour approfondir la coopération régionale et internationale d’un bout à l’autre de la chaîne du commerce illégal des espèces sauvages, notamment en prenant des mesures visant à juguler le braconnage et les trafics qui y sont liés, ainsi qu’à réduire la demande. Au-delà du renforcement des procédures judiciaires et de l’application des lois, la résolution encourage les pays à mobiliser activement les communautés locales dans la lutte contre le commerce illicite en élargissant leurs droits et leur capacité à gérer les ressources sauvages et à en tirer des bénéfices. A compter de 2016, le Secrétaire général de l’Onu sera chargé de présenter un rapport annuel consacré à la criminalité mondiale liée aux espèces sauvages et à l’état d’avancement de l’application de la résolution par les pays, mais aussi de formuler des recommandations en vue de nouvelles actions. «On félicite le Gabon pour avoir initié ce processus, ainsi que les autres pays du bassin du Congo pour leur soutien à cet engagement. Le Wwf espère que cette résolution va générer une volonté politique plus accrue et des actions concrètes au niveau de l’Afrique centrale ainsi que par tout ailleurs, afin de faire disparaître une bonne fois pour toutes le fléau planétaire que constitue la criminalité liée aux espèces sauvages», espère le directeur du Wwf en Afrique centrale, Marc Languy.
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