Deux preneurs d’otages tués
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Depuis plusieurs mois, les populations de la localité de Bakary dans le Mayo-Rey, non loin de Bélel, vivent dans la terreur. Une terreur imposée par des hommes sans foi ni loi. «Avant l’arrivée des militaires du Bataillon de Commandement et de Soutien (BCS), notre village était de manière quotidienne en insécurité. C’était le quartier général des coupeurs de route et autres preneurs d’otages. C’est ici qu’ils définissaient leurs stratégies.

Avec ce bilan, tout le village se sent soulagé », témoigne Hamadjouldé, chef du village Bakary. La satisfaction de ce dernier découle du bilan enregistré dans cette localité le 27 juillet dernier par le lieutenant-colonel Francis Folefo, commandant du 31e BCS et ses hommes. Bilan, deux malfrats abattus, un grièvement blessé encore en fuite.

Deux kalachnikovs, sept boites chargeurs pleines, 172 cartouches de 7,62mmx39 et une grenade à main, ont été également récupérés. A côté de cet important arsenal de guerre, des armes blanches, des effets vestimentaires et une bâche du HCR ont aussi été saisis par les éléments du BCS.

LES FAITS

Quelques jours avant, des hommes armés arrivent à Bakary, pour une rencontre avec les populations et principalement, les bergers. «Ils ont demandé que chaque berger leur paye 200.000 Fcfa comme taxe pour qu’on puisse exercer en toute tranquillité. Ils nous ont donné une date et l’endroit où on devait leur verser la somme collectée qui devait se chiffrer à plusieurs millions de nos francs», affirme un berger. Rapidement informé, le lieutenant-colonel Francis Folefo mobilise ses troupes qui vont camper pendant quatre jours en brousse. C’est au quatrième jour que ces malfrats vont se présenter pour récolter leurs «impôts». Vont donc s’ensuivre des échanges nourris de coups de feu laissant sur le carreau les deux bandits.

Selon certaines informations, ce groupe sévissait dans les localités de Bakary et Bélel, avec pour activités principales le vol des bétails et le viol des femmes. En sept mois de ratissage dans la localité de Bélel et ses environs, le BCS a déjà abattu 14 coupeurs de route et autres preneurs d’otages. Des actes de bravoure qui s’accomplissent grâce à la collaboration entre les populations et les militaires. «Avant, le BIR et la gendarmerie étaient sur le terrain. Avec ceux-là, on se faisait rançonner par les preneurs d’otages et par ceux qui étaient là pour notre sécurité.

Il était devenu difficile de coopérer avec des gens comme ça. Les gens préféraient directement négocier avec les malfrats. Mais avec le BCS, c’est tout le contraire», affirme un habitant de Bélel. Un climat de confiance qui pourrait faire régresser l’insécurité dans la localité de Bélel et ses environs.

© L’Oeil du Sahel : FRANCIS EBOA

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