Ghislain Kamdem décrypte le passage d’Ahidjo à Biya
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Pour un coup d’essai, le journaliste vient de faire un coup de maitre. L’Implosion d’une République : Entre fatalité impuissance et désillusion. Voilà le titre du tout nouvel ouvrage de  Ghislain Kamdem Koungang paru chez edilivre.

Il s’agit d’un véritable réquisitoire qui passe en revue différents moments de la vie politique du Cameroun. Du passage du flambeau de Ahidjo à Biya qualifié de « rupture dans la continuité » par le journaliste et essayiste  camerounais et les frasques subséquentes  à la question du  cumul de fonction, en passant par  une réflexion critique sur l’efficacité et la  pertinence de l’opération épervier, tout est passé au crible dans cet ouvrage de 200 pages  pour aboutir à ce que le pouvoir à travers la gouvernance Biya se trouve comme marqué et hanté du sceau de la  compromission et des  dérapages de diverse nature.

Ces incommodations caractérisées par des pensées, habitudes  et actions anti républicaines posés au quotidien  par ces adeptes de la politique du « Tai chi » et de la tactique du « judoka », ont, telle une sangsue, consumé, tous les secteurs de la vie sociale pour atteindre même le sport (football) jadis dernier rempart, ce faisant avec la bénédiction des  victoires hystériques des générations que l’on se berçait cyniquement encore il ya quelque temps de considérer comme spontanées. Ce qui peut expliquer le sous titre de cet ouvrage : Les revers et les travers d’un système aux abois.

Et que dire de la jeunesse dans ce scénario qui  selon l’auteur est écrit  labélisé et certifié par « les barrons  inamovibles» du  pouvoir en place, eh bien Ghislain Kamdem Koungang souligne qu’en plus de l’oisiveté subie, elle s’est, elle aussi, quelque part, laissée allègrement aller à toutes les dérives subséquentes (alcool, drogue, jeux de hasard, prostitution, arnaque …). Une occurrence qui a contribué à renforcer chez ces jeunes camerounais  l’idée ravageuse selon laquelle  « partir est le meilleur moyen pour réussir » pire encore, peut être même le seul.
 
Une fois le constat d’une  « gouvernance compromissoire » établie, l’essayiste ne se limite pas aux critiques, l’auteur  comme l’indique le préfacier de l’ouvrage l’Universitaire et chercheur Mathias Eric Owona Nguini,  « dessine les contours d’une voie d’espérance » dans le 15è et dernier chapitre de ce  livre publié chez Edilivre en France.

© Camer.be : Franck BAFELI

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