Un père tente de tuer son fils à Douala
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Le jeune-homme a échappé à la mort après que son père l’ait découpé lundi 20 avril 2015.

Logbaba affiche un calme apparent ce mardi 21 avril 2015. Derrière cette sérénité, se cachent angoisse et stupeur. Le quartier a été le théâtre d’une bagarre sanglante la veille. Le nommé André dit «Doc-doc», la cinquantaine révolue, a agressé son fils à l’aide d’une machette, lui ouvrant le ventre. Ce dernier dont on a annoncé la mort, est bel et bien en vie, et interné à l’hôpital Laquintinie de Douala, d’après nos informations.

La scène s’est déroulée dans l’après-midi du lundi 20 avril 2015, non loin de la zone industrielle de Logbaba. Ce sont les cris de détresse du nommé « Caporal », âgé d’environ 25 ans, qui ont alerté le voisinage. « Nous étions à l’intérieur et nous avons entendu les cris de Caporal », raconte Willy, un riverain. Le jeune-homme se tenait le ventre, qui venait de lui être ouvert par son père, à coups de machette. L’on apprendra même que les intestins de la victime étaient visibles. Mais ce militaire à la retraite ne comptait pas s’arrêter en si bon chemin d’après une voisine, puisqu’il exprimait ouvertement son désir d’égorger sa progéniture, brandissant son arme couverte de sang. Une image qui a semé la panique dans le quartier. « On a tous eu peur. Cet homme est dangereux, donc il fallait fuir », déclare-t-elle.

C’est avec l’aide de quelques voisins que Willy a pu maîtriser le bourreau et secourir la victime. Les deux protagonistes ont alors été conduits chez le chef de bloc. Ce dernier aurait confié l’agresseur au commissariat central numéro 2 de Douala. Mais ici, aucune information ne filtre. Quant à son fils « Caporal », nous apprenons par des sources proches de la chefferie qu’il a été conduit aux urgences de l’hôpital Laquintinie.

Dans cet hôpital, une source bien introduite confirme l’information. « J’ai vu un cas pareil hier. Il est encore en vie. Il a été transféré en chirurgie », déclare-t-elle. L’information qui annonçait son décès serait donc erronée, d’autant plus que les témoins et le voisinage l’infirment eux aussi.

Sur les lieux de l’incident, le domicile où tout a commencé est cadenassé. Tous ses habitants l’ont déserté. Mais l’absence d’André n’émeut personne dans le voisinage. Au contraire, c’est un soulagement, car le quinquagénaire est réputé invivable. « Tous les jours, il y a des problèmes avec lui dans le quartier. On ne respire pas », lance une voisine. Même sa compagne a quitté les lieux après l’incident. Plus de peur que de mal pour Caporal, qui a pu être sauvé à temps.

© La Nouvelle Expression : Aubin-Stève Medou

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