PRISON CENTRALE DE KONDENGUI : Quand le tribalisme met certains détenus en liberté
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Depuis kamanda jusqu’à Bomotoliga Nkoalang, un constat alarmant se dégage : celui des faveurs exorbitantes accordées aux prisonniers issus de la même tribu que le régisseur de la prison.

En regrettant le désagrément causé à ses fidèles lecteurs dans son numéro 376 dont un article dénonçait comment les agents du Boko Haram percevaient leur argent grâce à la complicité de certaines autorités pénitentiaires. L’intendant principal Owana Bidias n’était pas celui qui on a relevé de ses fonctions. Une erreur de nos sources d’information sur le nom du mis en cause nous permet de présenter toutes nos excuses aux lecteurs.

Mais il n’en demeure pas moins que l’indentant Owana Bidias reste un des acteurs principaux des incongruités observées dans cet établissement pénitencier de haute sécurité grâce à sa proximité d’avec le régisseur qui est son frère de même département du Mbam et Kim. La prison centrale de Yaoundé Kondengui est cet univers carcéral dont la démystification des choses qui se passent ne devrait nous laisser indifférent du fait de la pléiade de personnalités politiques impliquées dans le cadre de « l’opération épervier » ainsi que les agents de la secte Boko Haram qui sont écroués.

Elle est aussi le milieu social qui abrite les prisonniers appréhendés dans les actes de braquages et de grand banditisme et les détenus ordinaires dont la société peut encore trouver utiles et récupérables. Les détenus favorisés grâce au tribalisme Depuis 2007 quelque jours après la grève des prisonniers du 02 Janvier de la même année où les grands braqueurs transfères à la prison de Yoko ont trouvé la mort, les régisseurs désormais affectés dans cette prison ont instauré un système de tribalisassions qui consiste à confier la gestion de la cour intérieure aux détenus ressortissants de leurs tribus.

Les commandants des quartiers, le chef de cour et la gestion de la porcherie rentraient aussi dans ce cadre. Cette marginalisation des autres détenus s’est poursuivie jusqu’à la confiance accordé les responsabilités aux détenus chosifiant au passage leurs collaborateurs. L’exemple d’un certain Fogang détenu devenu adjoint du régisseur Tiwa Jonas. D’un Mbombock Nikaise détenu devenu adjoint du régisseur Djene Daniel. La liste des détenus profitants de cet état de chose est loin d’être exhaustive devant certaines situations d’évasions au parquet qui sèment la confusion et la peur. Dans ce registre, comment comprendre qu’un prévenu du tribunal militaire puisse bénéficier d’une escorte personnelle après le parquet ?

A la prison centrale de Kondengui, les commandants de peloton sont devenus des prostitués qu’on corrompt à 5000 et 10.000 FCFA parce qu’on voudrait aller se soulager au quartier après le tribunal. Ce qui cause des nombreuses évasions dont le pauvre gardien de prison en paie toujours le lourd tribut. Au quartier Kondengui, les détenus libérés contre versement d’une somme d’argent par le régisseur orchestrent des coups de vol, les agressions, les viols et les abus de toute sorte pour aller se cacher en prison où aucune poursuite ordinaire n’est possible.

Les gérants des débits de boissons, les cafétérias et les vendeurs vivent au quartier ces indélicatesses de la part de ces détenus qu’on libère parfois. D’autres vont jusqu’à provoquer les bagarres sanglantes et se refugient en prison attendant que la situation se calme. Les permissions, les demandes de corvée et les ordres d’extraction irréguliers étant commercialisés à Kondengui et savent nourrir les auteurs. Cette situation embarrassante devrait interpeller le MINJUSTICE et le Sénat avant que d’autres cas plus préoccupants n’arrivent.

© L'Epervier : Alex Zambo

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