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© Le Jour : Franklin Kamtche
- 29 Dec 2016 07:42:02
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CAMEROUN :: Bamenda : Le gouvernement négocie avec les enseignants :: CAMEROON
Ils tenteront de désamorcer la grève qui bloque l’école dans la zone anglophone depuis le mois de novembre 2016.
Toute la journée d’hier, il n’a pas été possible de joindre Wilfred Tassang, le secrétaire exécutif de la Cameroon Teachers’ Trade Union (Cattu) au téléphone. Par contre, celui de son homologue Valentine Tameh, de la Teachers’ Association of Cameroon (Tac) a commencé à sonner, en début d’après-midi. Les deux hommes sont les responsables des principaux syndicats d’enseignants anglophones residant à Bamenda, le chef-lieu de la région du Nord Ouest. Si tout se passe bien, ces leaders et leurs collègues d’autres associations liées entrent en conclave avec des émissaires gouvernementaux ce matin dans les services du gouverneur de la région, à Up Station. Objectif : négocier une sortie de crise et assurer la reprise des cours pour le compte du deuxième trimestre,
dans la zone anglophone du pays. Hier, dans la ville de Bamenda, l’atmopshère était lourde.
Les leaders syndicaux étaient très sollicités. C’est chacun qui voulait leur prescrire la fermeté à avoir au cours de ces travaux qui seront fortement encadrés par les forces de l’ordre, pour prévenir l’intrusion des fauteurs de troubles. « Vous représentez désormais la nation anglophone. Défendez notre cause. N’essayez pas de nous trahir », pouvait-on entendre de la bouche de quelques activistes, qui souhaitent que les travaux aient lieu au Congress Hall ou à l’hôtel Ayaba et soient ouverts au public.
Jusque dans les syndicats, des voix se sont élevés pour solliciter une concertation préalable avec la base avant ces négociations qui, pensent les uns et les autres, ne concernent plus le seul problème de l’école. « Nous ne sommes pas des hommes politiques. Nous nous rendons à la rencontre avec les 11 points que nous avons soulevés dans notre requête au Premier Ministre. Aucune déviation n’est possible. Nous allons nous y concentrer », précise Valentine Tameh, qui dit être victime ainsi que ses homologues invités à la rencontre, de menaces plurielles. De la part des irréductibles qui ont transformé la grève des enseignants en tremplin politique.
De celle aussi des affidés du pouvoir qui veulent les contraindre à lâcher du lest et à conclure le cas échéant, un mauvais accord avec le gouvernement. L’essentiel étant que l’école reprenne et que la paix sociale règne.
Négociations tropicales
Au-delà de la grogne habituelle des enseignants, des syndicats anglophones ont ravi la vedette en novembre dernier en se mettant en grève pour dé- noncer « la francophonisation » de leur sous-système d’éducation. A quelques jours de la grève illimitée brandie par l’Unepta, le Premier Ministre crée un comité ad hoc, présidé par le Ministre de l’Enseignement supérieur, pour étudier les revendications. Pendant le week-end, le gouverneur ne réussit pas à convaincre les leaders syndicaux de se rendre à la séance de travail présidée par Jacques Fame Ndongo.
D’une part, ils disent que leur sécurité n’est pas garantie à Yaoundé, de l’autre les syndiqués les accusent d’avoir vendu leurs revendications au pouvoir de Yaoundé. Les résolutions sont plutôt un causus belli. Prenant appui sur la constitution, le comité ad hoc va disqualifier toutes les revendications. Il montrera qu’en l’état actuel de la gestion de la république, les anglophones n’ont pas de raison particulière de se plaindre.
La colère monte. Les enseignants descendent dans la rue. Des mécontents attendaient l’étincelle, après la répression exercée sur les avocats de la Nwela qui revendiquent un barreau de la common law et les déclarations jugées provocatrices de Paul Atanga Nji. Du 24 au 26 novembre 2016, le Pm Philemon Yang tente de désamorcer la crise, en vain. Paul Ghogomu Mingo, son directeur de cabinet qui prend le relais, va se casser le nez. « La grève continue, le gouvernement veut jouer avec nous», avait lâché Wilfred Tassang. Va-t-on assister à un jeu franc aujourd’hui ?
Les négociations se font avec les syndicats anglophones, à l’exception des autres, frondeurs aussi.
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