Jules Domche dénonce une forfaiture du Conseil Constitutionnel et le silence occidental
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Les propos de Jules Domche, journaliste camerounais, ont résonné comme une onde de choc dans le paysage politique et médiatique. S’exprimant sur la dernière décision controversée du Conseil Constitutionnel du Cameroun, il a livré un réquisitoire implacable contre une institution qu’il accuse d’être aux ordres d’un clan et non au service du droit. Selon lui, ce conseil n’est pas composé de sages, mais de courtisans, dont la loyauté ne va ni à la Constitution ni au peuple, mais au pouvoir en place.

À travers ses déclarations, Domche questionne non seulement la légitimité de la plus haute juridiction du pays, mais aussi l’intégralité du processus démocratique camerounais. Il évoque des documents falsifiés présentés sans conséquence, des candidatures de diversion destinées à bloquer des figures politiques majeures, et un simulacre de démocratie devenu une stratégie de survie pour un système en fin de règne. Pour lui, tout indique une rupture totale avec l’État de droit, où le droit est désormais un instrument au service de la forfaiture.

Mais l’interrogation la plus poignante posée par Domche ne vise pas uniquement les institutions nationales. Elle s’adresse aussi à la communauté internationale, restée silencieuse face à ce qu’il qualifie de coup d’État constitutionnel. Il interroge ce silence en profondeur : est-il dicté par l’indifférence, la complaisance ou les intérêts stratégiques ? Paul Biya, au pouvoir depuis plus de quarante ans, serait-il devenu l’incarnation la plus confortable de la Françafrique, ce réseau post-colonial qui lie encore intérêts politiques, économiques et diplomatiques entre l’Afrique francophone et Paris ?

L'absence de réaction internationale soulève de sérieuses inquiétudes. Elle alimente le sentiment que les principes de démocratie ne s’appliquent qu’à géométrie variable, selon les intérêts du moment. Ce silence, analysé comme un blanc-seing à la dérive autoritaire, conforte les acteurs du pouvoir dans une logique d'impunité institutionnalisée. L’alerte lancée par Jules Domche appelle à une prise de conscience collective, tant au Cameroun qu’au-delà de ses frontières.

Il s’agit ici de plus qu’un cri d’indignation : c’est une interpellation urgente sur le devenir démocratique d’un État en crise. Ce constat, porté par un journaliste respecté, rejoint celui de nombreux citoyens qui ne reconnaissent plus leur République dans ses institutions.

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