Présidentielle 2025 en Côte d’Ivoire : la candidature d’Alassane Ouattara relance les inquiétudes
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La décision d’Alassane Ouattara de se porter à nouveau candidat à la présidence de la Côte d’Ivoire en 2025 relance une série de débats politiques et juridiques dans le pays et bien au-delà. Dans un contexte marqué par des tensions démocratiques croissantes sur le continent africain, ce nouveau rebondissement interroge non seulement la cohérence du discours politique ivoirien, mais aussi la place qu’occupent les principes constitutionnels dans les processus électoraux africains.

En 2020, le président Ouattara déclarait que sa candidature exceptionnelle était motivée par le décès brutal d’Amadou Gon Coulibaly, alors candidat désigné de son parti. Une déclaration qui, à l’époque, avait déjà suscité de nombreuses interrogations sur la transparence et la sincérité du processus. En 2025, l’argument évolue : ce serait désormais le fruit de "mûres réflexions" et d’un "dialogue avec le peuple". Ce changement de justification soulève un doute profond quant à la solidité des principes qui devraient encadrer une telle décision.

L’Afrique de l’Ouest, ces dernières années, a connu une montée en puissance des contestations post-électorales, souvent liées à des modifications constitutionnelles ou des candidatures controversées. La Côte d’Ivoire, loin de faire exception, pourrait ainsi plonger à nouveau dans une crise politique si l’opinion perçoit cette énième candidature comme un passage en force.

Dans une région où la jeunesse appelle de plus en plus à une alternance démocratique, les candidatures à répétition, adossées à des justifications fluctuantes, apparaissent comme des signaux de recul. Ce qui est en jeu, ce n’est pas seulement une élection, mais la crédibilité même des institutions.

Il ne s’agit pas ici de nier la légitimité politique d’Alassane Ouattara, mais de questionner la logique de gouvernance qui prévaut. Le recours constant à des arguments conjoncturels pour justifier une nouvelle candidature pose la question fondamentale de la place laissée aux nouveaux leaders dans les partis et dans la vie nationale.

Le débat ne fait que commencer. Et il soulève une interrogation simple, mais essentielle : un pays peut-il prétendre au progrès démocratique sans renouvellement générationnel ni alternance véritable ?

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