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© Camer.be : Toto Jacques
- 15 Jun 2025 15:21:01
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RDPC : Prioriser le Bilan Électoral Face aux Disqualifications Politiques au Cameroun :: CAMEROON
La récente intervention d’Aristide Mono sur Equinoxe Télévision relance un débat crucial en cette année électorale camerounaise. Lors de l’émission Droit de Réponse, l’analyste a exhorté le RDPC, parti au pouvoir, à concentrer ses efforts sur la justification de son bilan après 42 ans de gouvernance plutôt que de discréditer systématiquement l’opposition. Cet appel rappelle une évidence démocratique : un pouvoir assuré de ses réalisations assume sereinement le verdict des urnes.
Le contexte politique actuel révèle une tendance préoccupante. Alors que les échéances électorales approchent, l’énergie dépensée à invalider des rivaux comme Maurice Kamto contraste avec la rareté des comptes-rendus concrets sur la gestion économique, sociale ou sécuritaire. Pour Aristide Mono, cette stratégie de disqualification arbitraire affaiblit la crédibilité du processus démocratique. Les citoyens attendent des preuves tangibles : création d’emplois, résolution des crises anglophones, ou modernisation des infrastructures.
Privilégier le bilan serait pourtant un atout décisif. Le RDPC, fort d’une longévité politique exceptionnelle, pourrait convertir son expérience en arguments percutants. Un exercice de transparence rappelant les investissements réalisés ou les réformes structurelles légitimerait bien plus sa candidature que des attaques personnelles. Comme le souligne Mono, un président convaincu de sa gestion n’a aucune crainte à affronter un débat public contradictoire, pierre angulaire des démocraties matures.
Le refus persistant d’un tel face-à-face alimente les suspicions. Dans un pays où la jeunesse réclame des comptes, l’absence de confrontation directe entre le pouvoir et l’opposition sape la confiance citoyenne. Les électeurs méritent une campagne fondée sur les projets, non sur les polémiques. L’histoire électorale africaine le prouve : les nations où le bilan s’impose face aux invectives (comme au Ghana en 2016) renforcent leur stabilité institutionnelle.
Si le Cameroun aspire à une démocratie apaisée, la voie est claire : substituer aux tactiques de discrédit un dialogue constructif autour des réalisations et des promesses. Le verdict des urnes n’en sera que plus respecté.
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