Abel Elimbi Lobè, président du Parti Kawtal, lance un appel clair à l’approche de l’élection présidentielle 2025. Le Littoral, affirme-t-il, refusera tout candidat francophone pour succéder à Paul Biya. Dans une déclaration percutante, il alerte sur les risques de partition du Cameroun, dénonçant une "domination insensée des francophones" qui dure depuis six décennies.  

Pour Elimbi Lobè, soutenir un nouveau président francophone aggraverait l’injustice historique subie par la communauté anglophone. "Le Littoral sera là où l’unité nationale et l’intégrité territoriale seront préservées", martèle-t-il, insistant sur un vote responsable face aux enjeux cruciaux de souveraineté. Son soutien se porte sans réserve sur Akéré Muna, présenté comme l’alternative anglophone intègre et affranchi des réseaux de la Françafrique.  

L’homme politique fustige trois maux rongeant le Cameroun : l’ingérence persistante de la France dans les affaires internes, les tentatives de déstabilisation attribuées à Maurice Kamto, et un tribalisme politique alimenté par des illusions de popularité. "Le peuple du changement doit être exigeant sur la moralité de ses leaders", rappelle-t-il, avertissant qu’"on ne remplace pas un chef de régime corrompu par un chef de parti corrompu".  

Son plaidoyer repose sur une exigence de justice et de cohérence morale, loin des calculs géopolitiques ou des passions communautaires. Le vote du Littoral, selon lui, doit incarner une rupture radicale pour rétablir l’équilibre entre les deux communautés linguistiques fondatrices de la nation. Cette position ferme interroge la capacité des électeurs à transcender les clivages traditionnels pour choisir un avenir apaisé.