Un scandale de corruption impliquant Glencore et la Société Nationale des Hydrocarbures (SNH) du Cameroun continue de faire des vagues. L'affaire, qui a pris une tournure judiciaire au Royaume-Uni, soulève des questions sur le rôle de la SNH et sa gestion de la situation.

Selon une analyse d'Akere Muna, la récente audience à la Westminster Court à Londres n'a pas abouti à une déclaration d'incompétence du tribunal, contrairement aux affirmations de la SNH. Le tribunal a plutôt identifié six accusés, les a laissés en liberté sans condition, et a transféré l'affaire à la Cour de la Couronne de Southwark, fixant une date d'audience au 8 octobre.

La communication de la SNH est remise en question. L'entreprise aurait affirmé avoir suspendu toute relation commerciale avec Glencore depuis la révélation de l'affaire, mais des informations contradictoires suggèrent que des transactions auraient eu lieu il y a moins d'un an. La SNH est accusée de jouer un rôle de complice de Glencore, notamment en ne mettant pas fin aux contrats obtenus frauduleusement.

Le principe juridique "Fraus omnia corrumpit" (la fraude corrompt tout) aurait dû, selon le bâtonnier, pousser la SNH à agir de manière décisive. Pourtant, l'entreprise n'aurait intenté aucune action en justice, pas même un simple procès civil.

La gestion de l'affaire par la SNH soulève des interrogations sur sa transparence et son intégrité. L'Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) aurait demandé à la SNH de divulguer les mesures prises contre Glencore, sans succès apparent. Même lors d'une réunion du conseil d'administration à la présidence, le sujet Glencore n'aurait pas été abordé.

Le ministère des Finances camerounais est salué pour sa proactivité dans cette affaire, poursuivant une enquête sur la fraude fiscale et douanière admise par Glencore dans des procédures à l'étranger.

Cette affaire met en lumière les défis de gouvernance et de transparence dans le secteur des hydrocarbures au Cameroun. Elle souligne également l'importance de la coopération internationale dans la lutte contre la corruption, avec des implications potentielles pour les relations entre le Cameroun et ses partenaires internationaux.

Le scandale Glencore-SNH pourrait avoir des répercussions significatives sur l'économie camerounaise et la gestion future des ressources naturelles du pays. Il met en évidence la nécessité d'une réforme et d'une surveillance accrue du secteur énergétique national.

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