Alerte aux crimes rituels
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Les découvertes de dépouilles mutilées se multiplient, rappelant le sanglant épisode des tueries de Mimboman, entre fin 2012 et début 2013.

Les habitants du quartier Ekounou, précisément au lieu-dit « Deux chevaux », ont eu un réveil tumultueux dans la matinée du 23 mai dernier, avec la découverte du corps sans vie d’une adolescente. Image d’une rare violence, la dépouille a été amputée de quelques organes internes et génitaux, selon les premiers témoins qui ont alerté les sapeurs-pompiers et les services de la gendarmerie.

La victime, âgée entre 18 et 19 ans, aurait été assassinée ailleurs. « Le corps qui a fait plusieurs heures à cet endroit aurait été abandonné dans la nuit du 22 au 23 mai. La dépouille a été marquée par de profondes entailles, et plusieurs organes avaient été prélevés », ont rapporté les riverains, qui ont par ailleurs multiplié des appels au renforcement de la sécurité dans ledit quartier. Quelques jours avant, le 19 mai à Nkoteng dans le département de la Haute Sanaga (Centre), une autre découverte macabre jetait l’effroi au sein de la population.

Le corps sans vie et sauvagement mutilé de Francine Ngah, huit ans, avait été découvert au lieu-dit Camp Nanga. Des images à peine soutenables de sa dépouille ont envahi les plateformes digitales. Le grand-père maternel de la défunte, qui en assurait d’ailleurs la garde, Faustin Mvogo, a raconté sous le choc qu’au moment où son corps a été retrouvé, « l’enfant était complètement nue, couchée sur le ventre. L’un de ses organes a été retiré, ils ont arraché son cœur et ont coupé l’une de ses veines au niveau du cou. Elle a abusivement été violée devant et derrière ».

La fillette qui était inscrite à l’école publique du Camp Nanga avait été enlevée par ses bourreaux la veille, alors qu’elle était allée puiser de l’eau à la source comme à l’accoutumée, de retour des classes. Des recherches avaient été lancées en début de soirée du 18 mai en vue de la retrouver, mais elles étaient restées infructueuses.

Lampistes

Le cas du jeune garçon d’environ 10 ans, enlevé quelques semaines avant dans la Mefou et Afamba (Centre), et dont l’anus avait été sectionné n’est pas moins violent. Cela faisait quelques années que l’on n’avait plus enregistré autant d’assassinats suivis d’un prélèvement d’organes en un laps de temps au Cameroun. En effet, entre novembre 2012 et janvier 2013, une vingtaine d’adolescents et jeunes femmes avaient été tués à Yaoundé, plus précisément dans les quartiers Mimboman, Biteng et Nkoabang.

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