Yaoundé : Jean Michel Nintcheu revient de la prison centrale de Kondengui
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Dans un communiqué signé ce 9 mars par le député Jean Michel Nintcheu et largement partagé dans les réseaux sociaux, l’élu de l’opposition confirme avoir rencontré le leader des séparatistes anglophones, SiSIKU Julius AYUK TABE. 

A en croire nombre de politiques camerounais, en rencontrant le chef des séparatistes, AYUK TABE, le député Jean Michel Nintcheu a eu l’audace de réveiller un volcan endormi.  Pour des plus acerbes, il a franchi la ligne rouge. Selon les plus avertis, il a poussé le bouchon trop loin.  

Quant à ceux qui sont admiratifs de son courage et qui apprécient ses sorties pensent« qu’on l’aime, qu’on l’aime pas, il a frappé un grand coup politique et a pris tout le monde à contrepied ». 

Dans sa lettre rendue publique, le député à l’Assemblée nationale, par ailleurs président du Front pour le changement au Cameroun (FCC) et coordinateur de l'Alliance pour une transition politique (APC) était ce samedi 9 mars 2024 dans la cellule d’AYUK TABE leader séparatiste détenu à la prison principale de Kondengui depuis 2021 où il a été arrêté et écroué ensuite en prison. 

Le député, ex élu du Social democratic front (Sdf) indique que l’entretien de moins d’une heure a tourné autour de la crise sécuritaire qui sévit dans les régions du Sud-ouest et du Nord-ouest qui déclenchée depuis 2015, semble au regard des faits, durer encore dans le temps. 

« Au cours de ces échanges, M. AYUK TABE , entouré pour la  circonstance des cadres de son Mouvement, a réitéré ses propositions pour une sortie de crise à savoir: la libération de tous les prisonniers anglophones arrêtés sans le cadre de la crise ; l’ouverture d’un dialogue politique franc et inclusif regroupant tous les protagonistes de cette crise », précise-t-il.

Joint au téléphone par Camer.be, l'honorable Jean Michel Nintcheu indique qu’il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Comme j’ai dit dans le communiqué,  j’entends poursuivre cette mission de haute importance et de bons offices afin de parvenir à une résolution définitive de la crise anglophone ». Il informe plus loin que cette crise qui a déjà fait plus de 6000 morts ainsi que des centaines de milliers de déplacés internes et externes.

Eu égard au contexte et par égard à l’importance de cette situation, l’ordre dirigeant du Cameroun confesse avoir fait le nécessaire en organisant le Grand dialogue national, conclave au cours duquel certains fils et filles anglophones racontaient leurs déboires et mentionnaient devant la communauté nationale et internationale de leur décision d’abandonner les exactions ; tout en espérant être recrutés dans la mouvance de réintégration mise en oeuvre par le régime de Yaoundé. A travers plusieurs communications, le gouvernement informait que les forces des séparatistes s’amenuisaient ; pourtant dans les faits, le Cameroun ne cesse de compter ses morts. C’est en cela que Jean Michel Nintcheu puise l’intérêt de conjuguer tous les efforts pour une « résolution pacifique de cette crise qui ne cesse de couler le sang des Camerounais ». Ce d’autant plus que le pays se dirige vers une élection présidentielle en 2025 au cours de laquelle tout pourrait arriver. Dans sa posture d’avant-gardiste, il dit faire sien l’adage « l’homme prudent voit le mal de loin ». 

Avant lui, l’ancien bâtonnier, candidat déclaré à l’action présidentielle d’octobre 2018, Me Akere Muna, par ailleurs son avocat était déjà dans l’antre de la même  prison. Une montagne qui avait d’alors accouché d’une souris.

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