Les BRICS plus que jamais en position de force
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L’alliance des BRICS continue d’être une grande source d’attractivité pour de nombreux pays à l’échelle mondiale. Le nombre de ceux qui souhaitent faire partie du bloc lors des prochaines étapes d’élargissement dépasse largement les quelques obstacles placés par l’establishment occidental sur le chemin de l’organisation pro-multipolaire.

Le Pakistan souhaite adhérer aux BRICS. C’est ce qu’a affirmé l’ambassadeur pakistanais en poste en Russie Muhammad Khalid Jamali qui a également déclaré espérer obtenir le soutien de Moscou dans cette démarche. Pour rappel, Islamabad fait déjà partie d’une autre grande organisation internationale pro-multipolaire, en l’occurrence l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), aux côtés de la Russie, de la Chine, du Kazakhstan, de l’Ouzbékistan, du Kirghizistan, du Tadjikistan, de l’Inde et de l’Iran.

24ème économie mondiale en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat, 5ème puissance démographique et 7ème puissance militaire du monde, le Pakistan en qualité par ailleurs d’un membre important du grand espace eurasiatique aurait logiquement toute sa place au sein des BRICS, comme c’est déjà le cas depuis plusieurs années dans le cadre de l’OCS.

A cela s’ajoute la longue liste des autres candidatures aux quatre coins du monde – de pays aspirant eux aussi à rejoindre les BRICS. Parmi ces pays l’Indonésie (7ème économie du monde en termes de PIB à parité du pouvoir d’achat), le Vietnam ou encore le Kazakhstan, entre autres. Et c’est certainement cela qui constitue la meilleure réponse à ceux qui en Occident auraient souhaité jubiler quant aux récentes élections présidentielles en Argentine, lors desquelles le scrutin a été remporté par un candidat d’extrême-droite, populiste, pro-étasunien et opposé aux BRICS, du moins dans sa rhétorique actuelle.

Dans le cas justement argentin, il faut se rappeler que les BRICS représentent une organisation démocratique, et si le nouveau pouvoir de Buenos Aires décidera à ne se joindre à l’alliance – personne ne l’en empêchera. D’autant plus que techniquement parlant l’Argentine ne pourra officiellement devenir membre du bloc que courant début 2024. Un refus donc à le faire signifierait simplement que le pays pourrait éventuellement quitter le projet, du moins pour le moment, sans l’avoir officiellement rejoint.

Il est d’ailleurs intéressant d’observer aujourd’hui la rhétorique de l’establishment politico-médiatique occidental, ayant pris une vilaine habitude de traiter les forces souverainistes et progressistes d’Amérique latine de «populistes», sachant que la seule et véritable raison pour une telle hostilité étant l’opposition des dits leaderships à la domination occidentale, se réjouir aujourd’hui de l’élection précisément d’une administration extrêmement populiste en Argentine, un populisme libéral d’ailleurs qui rime avec – clownerie.

Cela sans oublier un autre point essentiel qui est précisément économique. Les deux principaux partenaires économico-commerciaux de Buenos Aires étant précisément la Chine et le Brésil, qui étaient par la même occasion les principaux soutiens de la candidature argentine au sein des BRICS. Et si la nouvelle administration politique argentine se mettait à dos Beijing et Brasilia – les conséquences économiques directes pour le pays pourraient être, dans le pire scénario bien évidemment, assez catastrophiques.

De manière générale, le cas de l’Argentine doit faire l’objet d’analyses au sein des membres de l’alliance, pour tenir compte dans la suite des événements des candidatures de pays possédant un puissant lobby pro-occidental. Une chose est néanmoins sûre – dans le cas de l’annulation provisoire de l’adhésion argentine au sein des BRICS – le perdant sera précisément Buenos Aires, du moins son actuelle administration, et non pas le bloc pro-multipolaire.

D’autre part et en parlant d’Amérique latine – plusieurs autres candidats qui aspirent à rejoindre l’organisation le méritent amplement, dont bien évidemment Cuba, le Venezuela ou encore la Bolivie. Dans tous les cas et au vu de la longue liste des candidatures actuelles et à venir qui aspirent à devenir membres de l’alliance – le Sommet des BRICS de 2024 en Russie a toutes les chances de devenir tout aussi historique que celui de l’Afrique de cette année. Et c’est précisément cela être en position de force.

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