Pourquoi ne pouvons-nous pas tous nous entendre?
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Après six (06) décennies d'autodétermination, des débats denses et des conflits politiques gérés démocratiquement auraient dû être la norme, sans que les participants légitimes ne soient soumis à la violence systémique et à la brutalité militaire parrainées par l'État, en particulier venant d'un régime qui pratique «la démocratie apaisée».

En effet, une gouvernance efficace et productive implique la participation inclusive, la négociation et le compromis. Au Cameroun, cependant, tous les mécanismes de gouvernance rognent systématiquement toutes les instances de négociation politique.

En fait, le modus operandi de la tyrannie camerounaise s’opère à travers des «opposants» politiques satellisés ou vassalisés au régime en place au Cameroun depuis 38 ans (présentés officiellement comme tels par lui)...et qui pour faire diversion pluraliste lui recommandent vivement de frapper précisément son principal parti d'opposition réelle d'une interdiction, puis les membres de celui-ci d'une inéligibilité de 20 ans, leur déniant même sans le dire explicitement tout droit à la défense.

Le CL2P espère que celles et ceux qui peinaient, notamment hors des frontières du Cameroun, à comprendre pourquoi et comment ce pays croule aussi longtemps sous une dictature implacable, auront enfin assimilé son mode opératoire: l'extinction de toute voix dissidente ou divergente à sa pensée unique officielle à travers des sentinelles placées de la sorte dans tous les secteurs de la société camerounaise (jusque dans l'intimité des familles et des couples).

Le gros problème aujourd’hui est que ces mécanismes agressifs de bouc émissaire ne fonctionnent plus tout à fait. Parce que le Pr. Maurice Kamto et son parti, le MRC, ne peuvent être simplement qualifiés de «maquisards» et de «terroristes» comme les leaders indépendantistes de l’UPC dans les années 50.

En effet le Pr. Maurice Kamto est un ancien membre du gouvernement, principal artisan de la rétrocession au Cameroun de la presqu'île de Bakassi, un technocrate et un lion avéré de la loi, un activiste des droits civils et démocratiques. Toute sa vie professionnelle durant, le professeur a travaillé dur pour mettre le pays sous l’ordre de la loi (notamment internationale), faisant du Cameroun un pays de lois et non un pays d’hommes croupissant sous son infâme despotisme légal et patriarcal.

C'est donc un homme qui aime son pays plus que tout, et adhère entièrement à toutes les promesses d'une véritable indépendance, avec une république fleurie bâtie sur l'État de droit et l’idéal de la citoyenneté égalitaire pour tous devant la loi et la justice sociale. C'est un Camerounais, un Africain, un penseur universel qui ne peut pas être simplement réduit en un bouc émissaire de la petite et basse politique politicienne. Il incarne des lois et des valeurs intemporelles, avec lesquelles nous devons tous pouvoir nous entendre si nous voulons être considérés comme un pays normal, respecté et respectable, comme nous le prétendons fréquemment.

Aussi, la décision cruciale que nous devons tous prendre consiste à savoir si nous allons et voulons réellement nous libérer, ou alors continuer à vivre à genoux dans la porcherie tyrannique et le marrais tribal légué par ce régime et que nous appelons le Cameroun aujourd’hui.

Le Comité de Libération des Prisonniers Politiques – CL2P

http://www.cl2p.org 

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