Code de la nationalité : Parlementaires et leaders d’opposition crient haro sur la loi de 1968
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Députés, sénateurs et partis politiques font pression pour que le gouvernement abroge le texte qui, d’après eux, est hors du temps.

Le sérieux qui entoure les échanges entre les responsables du Réseau des parlementaires pour la diaspora, la coopération décentralisée et transfrontalière (Rep-Cod) et des responsables de partis politiques d’opposition, ce mardi 28 juillet à la salle des commissions de l’Assemblée nationale, traduit l’importance du sujet à l’ordre du jour : la problématique de la diaspora. L’activité se déroule dans l’intersession parlementaire, mais le lieu et le contexte de l’organisation de ces consultations qui, ellesmêmes, font suite à une série de concertations entre le Rep-Cod qui se veut un réseau de plaidoyer et des membres du gouvernement, donnent à penser que quelquechose se prépare dans le sens de la normalisation des relations entre le Cameroun (ou plutôt entre le régime de Yaoundé, c’est selon) et la diaspora qui, pour beaucoup, constitue la « onzième région » du pays et la plus grande avec une population chiffrée à quelques cinq millions de personnes réparties à travers la planète.

A Cabral Libii (Pcrn), Issa Tchiroma Bakary (Fsnc), Joshua Osih (SDF), Denis Emilien Atangana (Fdc), Jean De Dieu Momo, entre autres leaders politiques qui se sont succédé au troisième étage du Palais de verres de Ngoa-Ekellé hier, le président du Rep-Cod, Louis Henri Ngantsa qui est un élu Rdpc, a tenu à préciser d’entame de chaque audience que la question en débat, c’est-à-dire, l’urgence d’abroger le Code de la nationalité du 11 juin 1968 et d’instituer la double, voire la multinationalité, est extrapartisane et le débat doit se faire en dehors des batailles politiciennes.

«La diaspora doit venir en valeur ajoutée, chacun doit pouvoir contribuer à la construction nationale à la hauteur de son talent. Pour tout Camerounais de la diaspora, refuser de venir au Cameroun doit être un choix de vie ; et non pas parce qu’il y a des blocages» d’ordre juridique, appuie le président du Rep-Cod. Pour qui la diaspora est un vivier de spécialistes dans les domaines de pointe dont le pays ne saurait se passer pour son développement.

Activisme détestable

Tous les acteurs ayant participé aux échanges d’hier, lesquelles se poursuivent ce jour mercredi avec d’autres leaders de l’opposition, s’accordent sur la nécessité de l’institution de la double nationalité, la création d'un ministère en charge de la diaspora et le redécoupage des circonstances électorales pour attribuer des sièges à la diaspora sur les cinq continents. Même s’il pense qu’une partie de la diaspora camerounaise « s’exprime aujourd’hui dans un activisme déplorable, voire détestable », Issa Tchiroma Bakary promet qu’il soutiendra et accompagnera l’initiative du réseau des parlementaires.

Il est à noter que les réformes dont il est ici question ont largement été débattues en marge du tout premier Forum de la diaspora (Fodias), organisé par les autorités publiques en juin 2017. Du côté de l’exécutif, le gouvernement aurait depuis soumis le projet de loi portant futur Code de la nationalité à l’appréciation du président de la République.

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