Pius Njawe for ever, 12 juillet 2010 - 12 juillet 2020: "Pour le CODE, un Messager ne meurt jamais"
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CAMEROUN :: Pius Njawe for ever, 12 juillet 2010 - 12 juillet 2020: "Pour le CODE, un Messager ne meurt jamais" :: CAMEROON

Dix ans après sa mort tragique suite à un accident sur une autoroute américaine, le souvenir de Pius Njawe reste vivace dans les esprits et coeurs de nombreuses personnes. Le Fondateur et Directeur de Publication du quotidien Le Messager est , en effet, décédé le 12 juillet 2010.

Dix ans jour pour jour comme Pius Noumeni Njawé a quitté si soudainement des liens terrestres pour pénétrer le secret surréaliste du mystère de la vie. Au moment où ce départ brusque d'un patriarche, remplissant dignement sa tâche sans compter ni sa peine, ni son effort sur-le-champ d'honneur, l'heure est à l'interpellation à la méditation pour un homme digne qui a su s’élever encore plus haut dans le firmament de la presse africaine et mondiale.

Au-delà de ses qualités, le père de la liberté de presse au Cameroun était un acteur de la scène de la défense des droits humains et un observateur des jeux politiques. Son héritage jusqu'à ce jour demeure énorme.

Le fondateur du journal Le Messager restera d’abord dans les mémoires des Africains comme un journaliste professionnel et d’investigation. Dans une Afrique Noire où « la Politique du Ventre » sévit, guide et corrompt plusieurs de ses confrères, Pius Njawé est resté intraitable et d’une intégrité légendaire par rapport à la déontologie de son métier. Il n’a pas accepté de réfléchir avec son ventre comme nombre de ses pairs que les pouvoirs africains avaient mis au pas.

Il a choisi de faire de son métier, un des maillons essentiels dans la construction des Etats africains démocratiques.

Pius Njawé fut la preuve vivante d’une réussite professionnelle honnête, courageuse et utile. Honnête parce qu’il bâtit le Messager par son travail. Courageuse parce que traîné de procès en procès et embastillé à maintes reprises par le Renouveau National, Njawé ne se lassa jamais d’exercer son droit de donner une information vraie et non aseptisée aux populations camerounaises et africaines. Et utile, parce qu’il fit de l’Agir Communicationnel une arme d’éducation, tant des peuples camerounais et africains, que des pouvoirs en place. Le cran légendaire dont a fait preuve le regretté Pius Njawé en nageant à contre-courant d’un « griotisme » journalistique qui nourrit son homme, fut de lui un journaliste flamboyant, rigoureux, irréprochable, et ayant une longueur d’avance sur l’exercice de la démocratie d’opinion en Afrique. Il a pris sa liberté et l’a exercée par le biais du devoir d’insolence qu’ont des citoyens face à des pouvoirs fourvoyés.

Pius Njawé était un amoureux du verbe et du Cameroun. Ce sont ces deux amours de sa vie qui expliquent le combattant non violent qu’il s’est toujours proclamé être et qu’il incarna en choisissant la force des mots en lieu et place de celle des armes.

Pius Njawé fut ainsi un politicien vertueux qui, sans s’inscrire dans la sphère politique classique du mensonge-roi et du machiavélisme sanctuarisé, l’influençait largement grâce à son activité permanente de contre-démocratie (surveiller, évaluer, noter, dénoncer) destinée à maintenir le flambeau de l’espoir dans un pays et un continent de doutes multiples. Il vécut et réussit le tour de magie de vivre démocratiquement dans un environnement non démocratique.

Pius Njawé a passé toute sa vie en misant sur la jeunesse, une façon de réconcilier le doute et l’espoir du Continent Noir. C’est un message très important face à la dérive du soi souverain à laquelle on assiste dans une Afrique

Paix à l’âme de Pius Njawé, il a beaucoup donné. Aux autres de continuer à faire entendre la voix des sans voix.

Pius Njawé a consacré toute sa vie aux médias et à la défense de la liberté d'expression. Il aurait voulu mourir le stylo à la main, sur le terrain de la protection et de la promotion de cette liberté.

Le 12 juillet 2010 quand il quitte ce monde, à la suite d'un stupide accident de la circulation, les associations patriotiques camerounaises de Belgique tiennent à saluer sa mémoire, à rappeler son combat pour la défense de tous les droits.

Le meilleur hommage que les journalistes puissent rendre à ce professionnel qui s'en est allé à l'âge de 53, c'est de poursuivre son combat, dans la cohésion, dans la solidarité, et avec conviction.

Par le biais de ce témoignage, le Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE), adresse une fois de plus ses condoléances au Cameroun, aux Camerounais, aux journalistes et à la famille de Monsieur Pius Njawé.

Un messager ne meurt jamais

Fait à Bruxelles le 12 juillet 2020

Le Collectif des Organisations Démocratiques et Patriotiques des Camerounais de la Diaspora (CODE)
http://lecode.canalblog.com/ 

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