Covid-19 : Les hôpitaux publics boudent Mgr Kleda
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L'archevêque tradithérapeute déplore le refus d'application de l'Elixir Covid et de l'Adsad Covid, alors que la marque déposée a déjà procuré la guérison à environ 3000 patients.

L'on en sait un peu plus, désormais, sur le protocole de traitement du Coronavirus mis au point par le tradi-thérapeute Samuel Kleda, par ailleurs archevêque métropolitain de Douala. Le traitement est fait à base de deux produits, l'Elixir-Covid et l'Adsad Covid, que le patient est tenu de consommer simultanément. C'est du reste sous ces deux noms scientifiques (des marques déposées désormais) que le prélat a finalement fait enregistrer son invention, récemment, auprès de l'Organisation africaine de la propriété intellectuelle (Oapi). Ces produits sont faits à base d'essences locales.

« Vous avez un arbre de la savane, son nom c'est Triquillia Hermetica, qui pousse depuis l'Extrême-Nord jusqu'au niveau de Meiganga à peu près. Il est très utilisé dans la pharmacopée traditionnelle. Le deuxième produit porte le nom de Adsad Covid. J'ai choisi comme symbole une variété d'aloe, en français c'est aloes, quand nous donnons le nom botanique c'est aloe. On dit aloe Vera parce qu'il y a des milliers de variétés d'aloe ou d'aloès. », a déclaré le tradithérapeute camerounais qui, dans une interview accordée il y a quelques semaines au Jour, a révélé qu'il étudie les propriétés des plantes depuis 30 ans. Toujours dans la logique de se conformer aux exigences légales en la matière, les produits sont conditionnés dans des bouteilles, dont les étiquettes ne mentionnent pas que les noms, mais aussi leurs propriétés et leur posologie.

L’archevêque de Douala a fait cette mise au point au cours d'un point de presse qu'il a donné le vendredi, 05 juin 2020 à l'archevêché de Douala. Monseigneur Samuel Kleda a réitéré que le médicament est gratuit pour tous les patients, à condition de présenter un carnet médical attestant que le demandeur a été testé positif à la Covid-19. Le début de l'application de cette thérapie de la médecine traditionnelle dans la prise en charge des cas avérés de coronavirus remontent à la deuxième moitié du mois de mars 2020. Les essais étaient alors très timides. Ensuite, le 09 avril, ce protocole a été introduit dans les formations sanitaires de l'Eglise catholique qui est à Douala. Les produits sont désormais disponibles dans les coordinations sanitaires de toutes les provinces ecclésiastiques du Cameroun.

Notamment celles de Bertoua dans la province ecclésiastique de Bertoua, de Bamenda dans la province ecclésiastique éponyme, des diocèses de Bafoussam, de Buéa, et enfin dans les archidiocèses de Yaoundé et de Garoua. A Douala, les patients se procurent les produits dans les hôpitaux Notre Dame de Logpom (Douala 5e), Saint Albert Le Grand de Bonabéri (Douala 4e), Padre Pio à Akwa Nord, et à l'hôpital des Soeurs Servantes de Nylon (Douala 3e).

Déjà 3000 guéris

Pour ce qui est des statistiques, Samuel Kleda a demandé aux médias de se rapprocher du coordinateur de santé de l'archidiocèse de Douala, le Dr Kameni, pour plus de précisions. Il soutient néanmoins que son traitement est efficace, qu'il a déjà permis à quelque 3000 patients du Coronavirus de recouvrer la santé, et qu'aucune personne diagnostiquée positive de cette pandémie virale et soumise à cette prise en charge n'est décédée jusqu'ici. Ceci justifie la forte demande exprimée par les Camerounais résidents, et même nos compatriotes de la diaspora. « Il y a certaines sociétés qui se sont rapprochées de nous et nous avons signé une sorte de contrat avec elles pour qu'elles puissent recevoir le produit », a déclaré le prélat. Pourtant, les hôpitaux publics ne manifestent pas le même intérêt et semblent boycotter le protocole proposé par l'archevêque, pour des raisons non avouées.

« Mais je regrette une chose, parce que certains médecins, surtout dans les hôpitaux publics, refusent que le traitement soit appliqué à leurs patients. Ils ont pleinement le droit mais, c'est pourquoi je me tourne vers le gouvernement, vers nos autorités pour que ce problème soit résolu », a poursuivi Mgr Kleda. Qui, en des termes empreints de diplomatie, dit comprendre l'attitude de ces médecins des hôpitaux étatiques. « Pour les hôpitaux publics, il faut être clair, les produits ne sont pas déposés là-bas. En y réfléchissant, je me dis qu'ils n'ont pas reçu l'autorisation de leur hiérarchie d'appliquer ces produits. » Comme quoi, la logique mercantiliste et l'affairisme semblent toujours l'emporter sur les priorités de santé publique.

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