Décès du journaliste Samuel Wazizi: Reporters sans frontières exige une enquête indépendante
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Dans un communiqué rendu public le mercredi 3 juin 2020, Reporters Sans Frontières (RSF) déplore le silence assourdissant des autorités du Cameroun, "qui se terrent depuis l’annonce de la mort de ce confrère, au bout d’un an de détention au secret."

L’ONG de défense des droits des journalistes dans le monde a indiqué que la dépouille de Samuel Wazizi de Chillen Media Television était arrivée à la morgue de l’Hôpital militaire de Yaoundé, le lundi 1er juin 2020, «sous forte escorte», citant une source au sein de cette formation hospitalière.

RSF a tenté sans succès d’entrer en contact avec les autorités camerounaises afin d'avoir plus d'ample information sur le décès de Samuel Wazizi "Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement René Emmanuel Sadi ainsi que le chef de la communication du ministère de la Défense n’ont pas répondu aux appels et messages de RSF" pouvons-nous lire dans ce communiqué de l'ONG de défense des droits des journalistes dans le monde.

Pour RSF, «la mort de ce journaliste détenu au secret par des militaires en dehors de toute procédure légale est la pire exaction commise contre un professionnel de l’information depuis dix ans au Cameroun. Rien ne justifiait sa détention dans une caserne et rien ne peut excuser sa mort ! Les circonstances très troubles de cette affaire restent à éclaircir. Le journaliste est-il mort des conséquences de sévices subis pendant sa détention comme le craignent ses avocats ? Etait-il malade et privé de soins appropriés comme l’a laissé entendre une source militaire contactée par RSF ? Nous demandons aux autorités camerounaises de briser le silence intolérable autour de cette affaire, de restituer le corps du journaliste à sa famille, et de conduire une enquête sérieuse et indépendante pour établir la chaîne de responsabilités et les circonstances ayant conduit à cet événement tragique».

Samuel Wazizi n’avait pas été présenté devant la Haute Cour de Fako, dans la région du Sud-Ouest, le 28 mai dernier, renforçant les soupçons et les inquiétudes de ses avocats qui craignaient avant l’audience que le journaliste soit probablement mort. L’examen de l’affaire avait été rapidement ajourné et renvoyé au 9 juin.

Il faut souligner que des journalistes et des activistes au Cameroun appellent le gouvernement à sortir de son silence pour expliciter le sort du journaliste Samuel Wazizi. Des informations données par certaines sources cette semaine, disent que l’armée l’a tué en détention. Arrêté il y a environ un an pour avoir prétendument soutenu des séparatistes anglophones, Wazizi n'a pas été revu en public depuis.

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