Manoeuvre : Maurice Kamto agite le spectre d’une présidentielle anticipée
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Le président du Mrc soutient que le pouvoir, à travers une élection, viserait l’organisation d’une succession de gré à gré à la tête de l’Etat.

Comme le 19 mai dernier à l’occasion de la célébration de la 48e fête nationale de l’unité, le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc) a, une nouvelle fois, soutenu dans un message aux Camerounais le 1er juin dernier, que le pouvoir manoeuvrerait en sourdine pour « organiser la succession de gré à gré à la tête de notre pays ».

Selon des informations qu’il dit détenir, une présidentielle anticipée est envisagée par Paul Biya, pour positionner son dauphin. Par ce biais, croit savoir Maurice Kamto, « ils veulent accélérer le cours de l’histoire à leurs fins, au mépris de toutes les règles démocratiques de dévolution du pouvoir et des souffrances du peuple camerounais, je voulais dire de vos souffrances ».

Le leader du Mrc lance un appel à la mobilisation générale des Camerounais de tous bords, « pour sortir notre pays de la nuit d’une dictature ivre du pouvoir et du fruit de la rapine, et ouvrir une page nouvelle de la construction nationale, celle d’une société libre, fondée sur l’Etat de droit, ouverte et qui donne sa chance à chacun de ses enfants ».

Maurice Kamto assure que ses partisans et lui-même n’accepteront « jamais aucune forme de succession de gré à gré à la tête de l’Etat ». Et qu’ils dresseront « contre toute manipulation, même constitutionnelle, tendant à l’accession à la fonction suprême par des moyens autres qu’électifs. Nous nous mobiliserons contre l’organisation de nouvelles élections populaires au Cameroun sans que soient remplis les deux préalables majeurs que sont la résolution du conflit armé dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, et la réforme consensuelle du système électoral. Rien ni aucune circonstance politique, même exceptionnelle, ne pourra être invoquée pour organiser de nouvelles élections sans le respect de ces deux préalables ».

Pour le candidat classé officiellement deuxième à la présidentielle du 07 octobre 2018, qui n’a jamais cessé de revendiquer « sa victoire volée », il est temps que la dévolution du pouvoir au Cameroun « passe enfin par des processus démocratiques admis dans toutes les sociétés modernes ; que le peuple camerounais ait la possibilité de se donner librement et dans la transparence des dirigeants légitimes, qui sont tenus de lui rendre des comptes sur la gestion des affaires publiques ». Et de jurer : « Nous sommes prêts ! Les tortures, les emprisonnements arbitraires et les humiliations, nous les connaissons déjà ! »

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