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© Afrique THEMATIQUE : Par Cyprien NKOA
- 29 Apr 2020 10:10:00
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CONTENTIEUX HOPE SERVICES LLC CONTRE ETAT DU CAMEROUN:ECLAIRAGE SUR CE DOSSIER BRULANT :: CAMEROON
Le CIRDI réclame un (1) milliard de Dollars Usa soit plus de 550 milliards deFrancs Cfa· Un coup de poignard du ministre Nganou Djoumessi dans les reins de Paul Biya. La stratégie de défense du Cameroun peine à se mettre en place;
Quoi d’aussi surprenant quand un universitaire, analyste des stratégies socioéconomiques dit : «J’ai peur pour mon pays le Cameroun». Cela peut paraître excessif mais pour qui sait combien d’épées de Damoclès sont suspendues sur la tête de ce seul pays, il y a lieu d’avoir des frissons.
De quoi implorer les dieux. Au moment où on peut se réjouir de la reprise de l’économie et alors que ce pays est à 4,2% de taux de croissance, et que des améliorations peuvent s’opérer avec l’exploitation et la rentabilisation des grands Projets (les barrages hydroélectriques et port de Kribi), qu’un coup de massue menace d’annuler l’objet de tant d’espoir et d’efforts.
L'AFFAIRE
L’affaire commence à peine mais déjà, la partie camerounaise court le risque d’une condamnation à payer un milliard de Dollars américains soit 573 milliards de francs Cfa à l’entreprise Hope Services LLC. La partie camerounaise a déjà été signifiée de l’enrôlement de cette affaire.
De bonne source, au lieu de valablement préparer leur défense, on en est encore à s’interroger sur le ministère qui portera ce dossier. Qui va conduire le plaidoyer de la partie camerounaise. Ce débat se situerait entre les ministères de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (Minepat); de la Justice puis, des Finances. Le Premier ministère et la Présidence de la République ne sont pas en reste.
Le ministre Nganou Djoumessi doit une explication au peuple camerounais sur la gestion de ce dossier. Il était Minepat au moment des faits. Qu’est-il arrivé pour qu’on en soit là aujourd’hui ? Devrait-on lui poser la question. Loin de nous toute intention de gonflement des faits, d’exagération ou d’extrapolation.
Ce qui anime notre fibre patriotique, c’est le lourd tribut que le contribuable, sur plusieurs générations, sera appelé à débourser. Ceci à cause d’une bassesse managériale du Minepat, Emmanuel Nganou Djoumessi. Et Paul Biya dans toute cette affaire… ? Il trinque jusqu’à la lie, les vomissures d’une gouvernance de caniveau certainement très mal intentionnée. Oui ! Le chef de l’Etat camerounais doit sentir, la mort dans l’âme, le coup de poignard que lui a planté son ministre dans le dos. C’est de cela qu’il s’agit en fait. Ce dossier est très bien connu du gouvernement. Louis Paul Motaze, alors qu’il était Minepat, avait salué des deux mains la dynamique du partenariat public privé (PPP) avec l’entreprise Hope Services.
OFFRE
En termes d’offres, « Hope Services LLC est une plateforme informatique intégrée internationale, mettant en réseau des donateurs ; fournisseurs de biens et de services, et bénéficiaires de biens et services, dans des secteurs variés, ayant pour objectif ultime le financement des projets publics de développement, à l’échelle nationale, destinés à la croissance des pays en voie de développement ». Cet outil de travail prenait corps et effet avec la signature des contrats entre le PNDP le 23 décembre 2010. Ce fut le «Projet pilote ». Le Minepat, par le même acte, prenait le relais le 22 juillet 2011.
Ce deuxième contrat visait «la mise en place de la plateforme informatique intégrée à l’échelle nationale». Cela constitue pour le CIRDI, des investissements à l’étranger.
L'ARRESTATION DE M. FOUMBI
Jean-Emmanuel FOUMBI est un Français d’origine camerounaise. Son arrestation suivie de 23 longs mois de privation de liberté ; de souffrance et de traque inhumaine marque le début du contentieux en cours. Cet homme, âgé seulement de 40 ans en 2013, est déjà propriétaire de Sept (07) brevets d’invention. Représentant légal, fondateur et unique actionnaire de cette entreprise, il voulut mettre son génie créateur au service de son pays d’origine.
Les faits. L’exploitation de la plateforme sus évoquée est officiellement lancée par Hope Services à la fin de l’année 2012. Et, alors qu’il répondait à une invitation du Minepat en mai 2013, Foumbi est arrêté et placé en prison à New Bell à Douala au Cameroun. Cette arrestation, pour laquelle le Minepat Nganou Djoumessi a joué un rôle déterminant, fut suivie de cinq (5) plaintes introduites contre le Français par certains investisseurs de Hope Services. Ceux-ci sont tous des personnes physiques privées (et non l’Etat du Cameroun). Il n’est cependant pas inutile de souligner que ces mêmes plaintes avaient été introduites dans l’appareil judiciaire en France où les faits ici reprochés à M. FOUMBI se sont produits. Ces plaintes avaient toutes été classées au Tribunal de Bobigny (Paris en France). Cette fois au pays des Lions Indomptables, Les faits reprochés à Foumbi changent d’objet. On parle plutôt d’«escroquerie».
TEMOIN DE L'HORREUR
A New-Bell, le Français prisonnier est très souffrant ; il a perdu l’usage des membres et son œil du même côté menace de ne plus rien distinguer… C’est à ce moment que nous lui rendons visite. Nous sommes accueillis à l’entrée de la cellule par Paul Eric Kingue, lui aussi pensionnaire du lieu. Celui-ci nous demande d’attendre quelques minutes. Notre hôte est sous l’effet des drogues. Après les avoir ingurgitées, explique Paul Eric, celles-ci le plongeaient d’abord dans un état d’inconscience avant de le soulager de vives douleurs que cette pathologie lui inflige. S’en suivra un entretien assez pénible…
De retour de Douala, nous sommes reçus en audience par le Minepat Nganou Djoumessi. Sont présents à cet entretien quatre (04) de ses collaborateurs et la coordonnatrice du Programme national de développement participatif (Pndp). Il faut bien retenir que ce n’est pas pour faire honneur à ma petite personne que cette mobilisation est faite. Il y a des enjeux qui ne sont les mêmes que ceux pour lesquels nous avons sollicité cette audience. Sans rien savoir du volet financier de ce dossier, nous portons un plaidoyer basé sur «la vie» qu’il fallait sauver. La veille, nous avons reçu des nouvelles de la dégradation de l’état de santé de Jean Emmanuel FOUMBI… il était sur le point d’être tué. Il fallait agir… oui, agir d’urgence. D’autres contributions pour cette cause seront sollicitées. Puis, par la force des choses et la volonté de Dieu, notre petite voix parvient «à qui de droit». Redresseur des torts par excellence, Paul Biya est au courant de la mascarade, du crime. Et, à peine les broyeurs de FOUMBI sont au courant de cela qu’ils ordonnèrent sa libération en catimini.
Aucun document administratif n’avait été pris pour cette sortie de prison. Ainsi décidé, le 13 février 2015 à 22h15, le régisseur fait éruption dans sa cellule et dit «M. Foumbi, vous êtes libre! J’ai reçu des instructions. Si vous en convenez, je vais rendre compte à qui de droit sur le champ…». Tout de suite, il est placé dans
une civière, l’ambulance met le cap sur l’aéroport de Douala où il est embarqué pour Paris.
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