Législatives et Municipales : Chronique d’une participation piégée de l’Udc
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En l’entame de la campagne électorale pour le scrutin couplé du 9 février prochain, l’Union démocratique du Cameroun (Udc), fidèle au respect des principes moraux et éthiques qui incarnent son action en politique, convoque l’histoire à témoin pour rassurer davantage sur la pertinence du serment dans l’engagement.

1- Les candidats appelés au serment pour un triomphe républicain L’honorable Patricia Tomaïno Ndam Njoya, porte-parole de l’Udc revisite de ce fait 29 années de présence effective sur la scène politique, ponctuée de participations et de boycotts des élections, des victoires ou des « échecs ». L’Udc a compris au fil de ces années, reconnaît-elle, qu’en politique, on n’échoue jamais, on tire des leçons. Son parti aujourd’hui, de par son expérience unique, va à ces élections du 9 février 2020, plus que jamais égal à lui-même. « La forte vision du Dr Adamou Ndam Njoya, « pour un Cameroun prospère et uni, pour des Camerounais heureux et vertueux », est plus que jamais d’actualité », ajoute-t-elle comme pour sensibiliser dans ses propres rangs. Ce qui signifie que le Cameroun de l’Udc, « qui se fait par nous tous et pour nous tous », a traversé les intempéries de toutes sortes sans prendre une ride dans son engagement, sans se détourner, sans se dévoyer, ni relâcher, encore moins, comme il se dit ici, sans « manger à tous les râteliers ».Le devoir de mémoire nous interpelle, lance-t-elle à ses camarades et sympathisants, « de convoquer l’histoire de notre marche politique au moment où nous sommes à quelques pas de triompher à nouveau dans les urnes ».

Elle le sait, elle en est un témoin vivant, que c’est à l’issue des batailles héroïques que l’Udc a pu glaner ses lauriers. Il en a toujours été ainsi dès les commencements. « Plus d’un mois après son Assemblée constitutive tenue le 22 mars 1991, c’est dans un climat électrisé par l’impatience généralisée des militants que le Minat a enfin daigné signer la légalisation du parti, le 26 Avril de la même année », relève-t-elle comme le premier signe précurseur des multiples chausse-trappes qui allaient joncher le parcours du parti emblématique à la houe. Des premières élections législatives organisées avec le retour au multipartisme en 1992, jusqu’à ce jour, précise-t-elle, le parti comptabilise 2 boycotts en 13 participations aux élections organisées soit par le Minat, l’Onel et Elecam.

Le parti emblématique à la houe a boycotté les premières élections législatives multipartistes en avril 1992.En 1996, il a participé aux municipales. A cette époque, l’Udc qui était traitée de tous les noms par les barons du régime et leur s pontes, empile toutes les Communes du Noun, une véritable razzia. « Mbouobouo Njoya, assis sur le trône de Nchare Yen, adversaire d’Adamou Ndam Njoya, mord la poussière, battu à plate couture ! Les faits sont là, têtus. Pendant sa campagne, l’un des arguments de Mbouobouo Njoya était qu’il avait le devoir de « récupérer » la mairie de son père, le regretté Fon Njimoluh Seidou, qui, en effet, était devenu maire, sans élections , à la faveur de l’avènement de l’institution communale au Cameroun, poste qu’il a occupé jusqu’à son rappel à Dieu », se souvient-elle avant de préciser que l’état dans lequel sa formation politique avait trouvé ces mairies « gérées » à l’époque du parti unique, comparativement à leur état d’aujourd’hui, est particulièrement frappant et l ’opinion publique dans ces localités témoigne de cette réalité. Quant vinrent les législatives de 1997, l’Udc se mobilisa et rafla les 5 sièges de député en mise. « Il faut préciser par ailleurs que la circonscription électorale du grand Noun, qui en vérité, vaut une vingtaine de députés au moins, et plus encore de Communes, si on s’en tient à ce qui s’est passé avec sa Région sœur Bamileké », lance Tomaïno. Pour complexifier davantage la situation dans le Noun, le département fut éclaté en deux circonscriptions aux législatives et municipales en 2002. « Magba fut de ce fait est détaché par un découpage arbitraire et devint le Noun nord », soutient-elle.

2-La révision du Code électoral qui fait peur au régime A l’issue du scrutin, des troubles survinrent à cause des bourrages et fraudes excessifs. Le système, jure-t-elle, « a eu le temps d’affiner son appareillage à fraude ». A dessein de fragiliser le parti, plus ieur s de ses mi l i tant s furent incarcérés pendant des années pour « trouble à l’ordre public ». Bien plus encore, le candidat de l’Udc à la députation à Magba, l’honorable Simon Yaka, pourchassé comme un criminel, fut contraint à l’exil, quittant sa famille, sa maison, ses proches, du jour au lendemain. « Il n’en est jamais revenu et personne n’a de ses nouvelles », s ’ indigne l ’élue du Noun. Aux Législatives et municipales de 2007, l’Udc innove, à la faveur d’une Convention à Wouri 1er avec le Mp de Jean Jacques Ekindi, le parti permet à ce dernier d’être élu député. C’est une grande première, un chef-d’œuvre issu des mains de « Maître » par Ndam Njoya, qui, non seulement a eu maille à partir avec ses militants de Wouri 1er, mais aussi, avec la loi électorale au Cameroun qui ne permet pas de coalition « officielle ». Le système en place, comme le reconnaît Patricia Tomaïno Ndam Njoya, « s’oppose à la révision du Code électoral désuet de par les mutations sociopolitiques et culturel les actuelles, préfère, dans le noir, soit par intimidation à travers tous les moyens en tout cas très peu catholiques, ou alors par achat de conscience, corruption ou encore par la force, à recruter ou enrôler ou faire mains basses sur les militants des autres partis Politiques ». Aux législatives et municipales de 2013, l’Udc récidive en présentant des listes communes avec l’Afp et le Cpp pour permettre à ces deux partis politiques d’opposition d’entrer au Conseil municipal à Douala 1er et Douala 2ème.

Les élections présidentielles au Cameroun, ne sont pas un fleuve tranquille pour l’Udc. Il est parcouru par des rapides et des chutes de la trahison. Déjà en 1992, à la présidentielle d’octobre 1992, un Comité mis en place par les par t i s de l ’opposition avait arrêté les critères du choix du candidat unique. Cependant, il y a eu désistement et division au sein du groupe pour mettre en touche le candidat de l’Udc. Les signatures des procès -verbaux l’attestent, martèle la porte-parole du parti. A l’élection présidentielle de 1997, l’Udc se voit pour une deuxième fois dans l’obligation de boycotter le scrutin. En 2004, à l’élection présidentielle, avec le choix du Dr Adamou Ndam Njoya comme le candidat de la coalition, John Fru Ndi claque la porte malgré son engagement pris devant les Camerounais, « c’est la rivière qui va se jeter à la mer et non le contraire (dixit FruNdi) », rappelle-t-elle au souvenir de ses concitoyens. A l’élection présidentielle de 2018, l’Udc s’investit principalement « pour échanger avec les Camerounais et les mobiliser autour de la Nouvelle ère, celle de la liberté, de la responsabilité, de la contribution de tous, qui va et doit commencer », comme le professe le Dr Adamou Ndam Njoya.

En ce qui concerne les élections sénatoriales, la situation d’acharnement contre le parti n’a pas baissé mais s’est intensifié en s ’affinant. En 2013, l’Alliance Rdpc-Sdf à l’Ouest dessert l’Udc qui était le concurrent du Rdpc en termes de nombre de Conseillers municipaux. Le Sdf rafle les 7 sièges de sénateur au détriment de l’Udc. En 2018, aux Sénatoriales toujours, l’Udc en sort convaincu à jamais que tous les sénateurs doivent être élus. Bien plus encore, « le découpage administratif et électoral du Noun doit se faire en respect de l’évolution historique et au prorata de sa démographie » martèle-t-elle convaincue de cette exigence. Pour terminer avec cette phase de la chronologie électorale, elle résume que sur 13 élections, l’Udc en a boycotté deux. Dans la foulée, el le s ’ interroge : « devrions-nous le regretter ? ». Sur le champ elle explicite : « nous répondrions que nous en avons tiré les leçons, car deux fois dans l’histoire des grandes coalitions, en vue des candidatures uniques, celles qui ont été des vraies, des solides… l’Udc a été choisie comme porte-étendard ». Que serait devenu le Cameroun si tous, avaient respecté les engagements, se demande-t-elle. « L’Udc a initié et invité aux mutualisations pour un grand nombre de partis politiques dans nos Conseils municipaux, à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui avec ce qui se passe à Douala, une nouvelle dynamique donne l’espoir à de nombreux Camerounais. Si dans les 10 régions du Cameroun, il y avait 10 partis politiques comme l’Udc, la donne changerait », assure-t-elle.

3- « Être un et agir ensemble », un serment d’engagement La Politique est un art et une science avec ses règles, qui doivent être respectées car il s’agit, au bout du compte, de la vie des populations, le l’avenir de la société. L’Union démocratique du Cameroun s’est investie dans la voie de la formation, de l’éducation pour avoir des acteurs et des actrices politiques dignes, compétents, aptes à se consacrer au bonheur de l’être humain, de toute la société. Il s ’agit, martèle Patricia Ndam Njoya, des acteurs prêts d’œuvrer pour le triomphe de l’intérêt général, du sentiment national, de la République : Res Publica (Chose Publique), de la dignité humaine aussi bien dans notre pays que partout dans le monde à commencer par la sous-région de l’Afrique centrale et de la région africaine. « Les candidats, députés et Conseillers municipaux de l’Udc ont été choisis sur la base des critères d’engagement républicain, démocrate, de la qualité dans le travail, de la fidélité aux idéaux et principes de l’Udc, de l’Éthique de l’UDC. Il en va de même des responsables politiques depuis les Comités de quartiers, les secteurs, les Comités d’arrondissement, les Comités départementaux, les Conférences et les responsables sur le plan national. Il en est pareillement des responsables de toutes les institutions créées par l’Udc et, plus particulièrement les responsables dirigeant de « Cdu Shadow Council » », soutient-elle.

Aussi, par le « Serment Démocrate et le Serment Républicain », les uns et les autres s’engagent à mener ensemble toutes les activités suivant l’Éthique Udc et suivant le principe : « être et agir ensemble ». Ils s’engagent, confie-t-elle, à poursuivre des actions de construction sous l’éclairage de l’Éthique Udc dans nos villages, dans nos villes, dans les quartiers, dans toutes les localités en harmonie avec les populations. Les idées, les réflexions doivent être développées, partagées pour nourrir des actes qui doivent être posés dans l’intérêt général. En effet, l’engagement de tous les acteurs et de toutes les actrices doit être total parce qu’ayant reçu le « Pouvoir du Peuple souverain » pour résoudre les problèmes des populations. Dans les rangs de l’Udc, ils ont reçu ce pouvoir en tant que responsables politiques, Conseillers municipaux, Adjoints au maire, maires, députés en contact avec les réalités, les préoccupations quotidiennes, les questions de la vie de tous les jours dans nos villes, nos villages, nos quartiers. « Il est question pour l’Udc, de tirer le meilleur du « Capital Humanisme » qui s’est accumulé comme éclairage et qui, dès les premiers pas après le retour du multipartisme lui a valu d’être reconnu comme le Laboratoire des formations politiques et puis de la démocratie, de la République, cela à une période charnière très difficile pour notre pays et l’Afrique », renchérit le député de la Nation. Il va sans dire qu’aujourd’hui avec les crises des valeurs et la culture de l’égoïsme, la puissance du pouvoir d’argent réduit tout ce qui conduit à asseoir la dignité humaine. Elle est convaincue que les incertitudes demeurent car « la voie idéale reste à trouver pour des élections justes, objectives et transparentes au Cameroun », « la Biométrie reste inachevée » ; « le bulletin unique toujours demandé », « le vote à 18 ans toujours attendu ».

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