Municipales et législatives : Le défi des documents électoraux
CAMEROUN :: POLITIQUE

CAMEROUN :: Municipales et législatives : Le défi des documents électoraux :: CAMEROON

Elecam doit approvisionner environ 27 000 bureaux de vote. A Yaoundé, les imprimeries tournent à plein régime avant l’ouverture de la campagne.

C’est une affaire de millions. Neuf millions d’enveloppes de vote à sortir de l’Imprimerie nationale, rien que pour les élections municipales. Pas moins de 33 millions de bulletins de vote et bulletins de campagne à produire dans les ateliers de la Société de presse et d’éditions du Cameroun (Sopecam). Malgré ces quantités, le compte n’y est pas encore. Il faut ajouter les commandes passées à de plus petites unités de production dans la ville de Yaoundé. Pour le double scrutin législatif et municipal du 9 février prochain, Elecam a choisi de ne pas mettre ses oeufs dans le même panier.

Les mauvaises surprises ne sont jamais loin. Comme à l’Imprimerie nationale où une seule machine est encore en marche pour terminer la production des 9 millions d’enveloppes de vote. La deuxième machine, datant de 1974, est tombée en panne dans la nuit de mardi à mercredi alors qu’il restait encore à fabriquer 825 000 enveloppes. Et dire que la commande devait être livrée vendredi dernier, 10 janvier 2020. « La panne nous ralentit, mais il faut tenir l’échéance », a prescrit le directeur de l’Imprimerie nationale, Walter Paul Komo. Du coup, le rythme de travail a été accéléré. Les ateliers tournaient 24h/24. La confection des enveloppes a aussi été faite à la main par une cinquantaine d’agents temporaires.

A la Sopecam, la pression est en train de retomber. L’impression des 33 millions de bulletins de vote et bulletins de campagne commandés par Elecam est presque achevée. Ce mercredi 8 janvier 2019, les bulletins du Sdf sont les derniers documents en préparation pour le tirage. « Les bulletins des législatives sont prêts et stockés depuis le 4 décembre dernier », explique Ignace Claude Ozela, le directeur de la production. Toutefois, le travail n’est pas fini car, plusieurs listes de candidats ont été réhabilitées ou modifiées lors du contentieux pré-électoral.

L’imprimerie de la Sopecam reste donc mobilisée pour produire la commande additionnelle qu’Elecam enverra. Le rythme de travail reste néanmoins soutenu sous les tentes aménagées dans la cour de l’entreprise publique. Ici, des agents s’activent à inscrire manuellement les identifiants sur des enveloppes larges destinées à emballer les bulletins de vote et les bulletins de campagne. Dans la ville de Yaoundé, les documents électoraux qui sortent des différents sites de production sont acheminés à la Base aérienne 101 sise à Mvan. Le portail des camerounais de Belgique (@camer.be). Dans ces locaux de l’Armée, plusieurs magasins servent à stocker toutes la paperasse électorale. D’autres documents sont imprimés sur place. A l’instar des checklists, des listes d’électeurs, des fiches d’émargement, des bordereaux de transmission ou encore des étiquettes d’identification des kits électoraux. L’ensemble des documents sont dirigés dans des tentes géantes. Ici c’est le pool de conditionnement et d’acheminement du matériel électoral. Plus d’une centaines de personnes travaillent pour préparer les kits électoraux.

Travail de fourmi

Chaque kit se résume à un carton contenant les différents documents prêts à l’emploi : bulletins de vote, enveloppes de vote, check-lists, listes d’électeurs, fiches d’émargement, bordereaux de transmission, procès-verbaux, feuilles de pointage, guide des élections, etc. Chaque carton est destiné à un bureau de vote précis. Son étiquette d’identification doit clairement l’indiquer. Evidemment, les quantités de documents varient d’un bureau à l’autre. En effet, le nombre d’électeurs ici n’est pas le même là-bas. Les partis politiques en compétition ne sont pas les mêmes partout. Il faut donc veiller à ne pas se tromper.

C’est un travail de fourmi qui est fait pour préparer les quelque 27 000 kits électoraux correspondant à autant de bureaux de vote. Une fois les kits apprêtés, il restera à les acheminer sur l’ensemble du territoire national. « Tout sera terminé d’ici 21 jours, soit 15 pour boucler la confection des kits électoraux et 7 pour les acheminer partout », expliquait ce 8 janvier le président de la commission logistique et transport du matériel électoral à Elecam, Jean Lucien Dipita. La campagne électorale s’ouvre le 25 janvier.

Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo