Bamena: Des villageois mis en détention
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Bamena- Cameroun- Accusés d’avoir orchestré la révolte des populations qui ont incendié les biens de Louis Tchoutang au début du mois de décembre, ils comparaissent le 16 janvier 2020.

Jean Nougep, chef du quartier Louh à Bamena, lieu plus connu sous l’appellation de carrefour Tchaya, Alexandre Louting, Jean Pierre Ndjeumen et deux autres ressortissants de cette contrée, comparaitront devant le tribunal correctionnel de Bangangté le jeudi, 16 janvier prochain.

Les cinq personnes ont été interpellées à leurs domiciles dans la matinée du 28 décembre 2019 et placées en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Bangangté, l’expérience du poste de gendarmerie de Bamena ayant par le passé donné des sueurs froides aux forces de l’ordre.

Aussitôt les cinq personnes déportées, les populations se sont massées au Carrefour Tchaya et ont entrepris une marche de protestation sur la brigade, comme ils l’avaient déjà fait auparavant pour libérer de force un des leurs dans la même affaire. Cette fois, la médiation du maire Jonas Kouamouo, originaire de leur village, les a calmés.

Pour des raisons liées à leur âge avancé, le chef de quartier et un de ses compagnons d’infortune ont été libérés et comparaîtront libres. Une chance que n’ont pas eu les trois autres, qui sont passés depuis lors de la brigade de gendarmerie à la prison principale de Bangangté.

Louis Tchoutang, brutalement banni du village, les accusent d’être les instigateurs de la mise à sac de son patrimoine et de son expulsion forcée le vendredi 6 décembre 2019.

Ce jour-là, les populations de Louh-Bamena ont mené une descente punitive, semblable à une vendetta, dans la concession de Louis Tchoutang, non loin du carrefour.

Malgré les tirs de sommation, les gendarmes n’avaient pu arrêter la foule en furie, qui a incendié deux voitures, une moto, des meubles, des ustensiles, des vêtements, des sacs à gris-gris, des statues…

Pour compléter les défaillances du feu, ils ont démonté la maison, y compris la fondation, brique après brique. Par la suite, ils avaient fait venir des marabouts qui ont détecté et détruit ses pierres et des « canaris magiques » enfouis dans la concession.

On rapporte avoir découvert des pierres sur les quelles étaient inscrits les noms de certaines personnes, des photos d’élèves et de personnalités.

Accusé d’avoir tué mystiquement son frère aîné et successeur de leur père, Jean Bar Njike, et d’avoir programmé la mort d’autres, il est reproché à Louis Tchoutang d’être hautain et de narguer tous ceux qui voulaient lui faire entendre raison, y compris à la chefferie supérieure Bamena.

En visite de prise de contact à Bamena, le mardi 8 janvier 2020, le préfet du Ndé, François F. Etapa, a solennellement condamné ces agissements et manifesté son mécontentement par rapport à cette façon de résoudre les problèmes communautaires.

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