
-
© Cameroon Tribune : Yves ATANGA
- 02 Jan 2020 12:35:00
- |
- 2412
- |
CAMEROUN :: Le tournant du 9 février :: CAMEROON
Pas besoin d’un dessin. Le double scrutin prévu dans un peu plus d’un mois, pour l’élection des députés à l’Assemblée nationale, et des conseillers municipaux au Cameroun est crucial à plus d’un titre. Comme les suites du Grand dialogue national, ces élections portent en elles une bonne partie de l’incarnation du « Cameroun nouveau » que Paul Biya décrit dans son message à la Nation. Un Cameroun dessiné en 2019 et appelé à faire ses premiers pas en cette année charnière 2020. N’est-ce pas la cuvée des conseillers municipaux élus le 9 février prochain qui traduira dans les faits la volonté populaire et politique de l’accélération de la décentralisation ? Dans un paysage fondamentalement reconfiguré, les législatives et surtout les municipales attendues vont fournir aux collectivités territoriales décentralisées, les hommes et femmes d’une nouvelle ère, avec plus de pouvoirs, mais aussi plus de responsabilités vis-à-vis de leurs concitoyens. Ils seront les tenants d’une gouvernance locale désormais au cœur du développement, et plus globalement de la gestion de la cité.
Normal donc que le président de la République souligne à grands traits toute l’importance du rendez-vous de ce début d’année. D’abord pour rappeler à bon entendeur que la participation à la vie démocratique se fait essentiellement au sein de partis politiques « dont l’activité s’exerce dans la cadre du respect de la loi ». C’est-à-dire dans le respect des règles applicables à tous. Le portail des camerounais de Belgique (@camer.be). Notamment la loi fondamentale, et surtout le Code électoral qui encadre l’organisation des opérations électorales et référendaires au Cameron. Allusion à peine voilée à ces acteurs d’un genre nouveau, partisans de la chaise vide et de la défiance vis-à-vis de la loi et de l’autorité de l’Etat, mais paradoxalement convaincus de jouer les premiers rôles. Par quelle alchimie ? Eux seuls le savent. « Il sera loisible de la vérifier lors des prochaines élections municipales et législatives du 9 février 2020 », répond Paul Biya, pour qui, « une démocratie a pour seul arbitre, le peuple souverain ».
Tout se jouera donc dans les bureaux de vote et non pas sur Facebook, ni dans les colonnes de la presse ou les plateaux de télévision. On peut dès lors, comprendre les assurances du chef de l’Etat à l’endroit de tous les citoyens qui ont choisi le droit chemin : s’inscrire sur les listes électorales, faire acte de candidature et aller accomplir son devoir civique. Des dispositions ont été prises sur toute l’étendue du territoire national pour qu’ils puissent exercer leur droit de vote sans être inquiétés. Après avoir ainsi rassuré ses compatriotes, Paul Biya peut avec conviction leur rappeler les enjeux de ce double scrutin.
Ainsi, le président de la République entend bien faire comprendre à ses concitoyens que les réformes historiques entreprises par l’Etat, après avoir fait siennes les doléances du peuple, seront traduites dans les faits par ces hommes et femmes qui sor- tiront vainqueurs des urnes au lendemain du 9 février. Dans des communes plus autonomes, plus fortes, ils seront chargés de concrétiser l’accélération de la décentralisation déjà inscrite dans la loi. Les élections du 9 février sont donc une opportunité à saisir pour les électeurs des dix régions du Cameroun; Y compris ceux des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Des signaux positifs enregistrés au lendemain du Grand dialogue national indiquent que la situation s’améliore (des repentis qui grossissent les rangs, la vie qui se normalise dans certaines villes…) même si elle reste globalement préoccupante en raison de l’action criminelle de bandes armées qui briment la population. La nomination récente de nouveaux hommes à la tête des 2e et 5e Régions militaires interarmées est un indicateur éloquent de la volonté et de l’engagement du chef de l’Etat de faire en sorte que ces élections se tiennent partout au Cameroun.
Après, la balle sera évidemment dans le camp des populations. Paul Biya l’a relevé avec emphase : les électeurs sont le juge suprême en matière de démocratie. Et comme la volonté de pousser plus loin le processus de décentralisation est venue de la base, il n’y a, a priori, pas de raison pour que les Camerounais se fassent prier pour aller aux urnes le 9 février. Parce que le Cameroun nouveau qui se met ainsi en place, est d’abord la volonté du peuple, qui s’est exprimée à maintes occasions. La moindre n’étant pas le Grand dialogue national du 30 septembre au 4 octobre 2019, qui a permis de porter avec encore plus de force, ce désir de la base. Le moment est donc venu de choisir en son âme et conscience les mandataires chargés de transformer les aspirations du peuple en des conditions de vie meilleures. C’est un vrai choix de vie, qui nécessite la présence du plus grand nombre .
Lire aussi dans la rubrique POLITIQUE
Les + récents
Alliance SDF-UNDP pour l'Alternance au Pouvoir au Cameroun en 2025
Cameroun : Le pays est dirigé par une autocratie
Y’elloKiosque : MTN Cameroun et FEDIPRESSE lancent une plateforme numérique de la presse
Convocation Présidentielle : Polémique sur une Réunion avant l'Élection 2025
EURO féminin de l'UEFA 2025, Islande - Finlande: l'avant match
POLITIQUE :: les + lus

.jpg)
Le président Paul Biya au plus mal
- 09 February 2018
- /
- 111259

Cameroun, Présidentielle 2018:Cet homme veut chasser Paul Biya
- 14 April 2016
- /
- 101914


Cameroun:Paul Biya brise les réseaux de Séraphin Fouda et Motaze
- 16 November 2015
- /
- 81343
LE DéBAT




Afrique : Quel droit à l'image pour les défunts au Cameroun ?
- 17 December 2017
- /
- 200893

Vidéo de la semaine
évènement
