Eboulement de Gouache : Qui cherche un bouc émissaire ?
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Le drame qui vient de se produire à Gouache 4 à Bafoussam s’impose encore à nous avec ses images de désolation que des esprits retors, à travers les réseaux sociaux ou dans certains médias, ont déjà vite fait de trouver le coupable désigné : le gouvernement. Ainsi, par des insinuations à peine voilées, l’on entend certains de ceux-ci pointer un doigt accusateur sur les pouvoirs publics qui, selon eux, seraient responsables de la tragédie qui frappe ces familles et l’immense majorité de nos compatriotes. Oubliant de relever que Gouache dans la région de l’Ouest, comme Maga, Kaï-Kaï dans le département du Mayo-Danay ou encore Zina dans le Logone-et-Chari, deux départements de la région de l’Extrême-Nord, objets eux aussi il y a quelques jours de graves inondations, sont des victimes de ces dérèglements du climat se caractérisant aujourd’hui par des phénomènes extrêmes comme les tempêtes, les pluies, les sécheresses. Connus sous l’appellation savante de « changement climatique », ces phénomènes s’imposent aujourd’hui à l’homme. Le commun des Camerounais a sans doute dû le constater depuis quelques années, les saisons sont devenues très instables, avec des conséquences graves sur notre environnement.

Gouache dans la région de l’Ouest ne déroge pas à la règle. Et le Cameroun n’est pas une exception en la matière. On se rappelle encore des graves pluies suivies de glissement de terrain qui ont causé plus d’une cinquantaine de morts en avril dernier dans la province du Kwazulu-Natal en Afrique du Sud ou encore des quelques 140 morts enregistrés il y a quelques semaines à la suite de graves inondations dans le nord de l’Inde. Les exemples en la matière sont, hélas, légion. Le phénomène inverse est également observé. Les Etats- Unis et la France ont sans doute connu cette année des pics de chaleur parmi les plus élevés de ces dernières décennies. Est-ce pour autant que les pouvoirs publics sont restés les bras croisés, notamment dans le cas du Cameroun ? On ne pourrait répondre par l’affirmative. Le portail des camerounais de Belgique. Avant les différentes rencontres internationales sur la lutte contre ces phénomènes auxquelles le président de la République a toujours personnellement pris une part active, de nombreuses structures ont été mises en place sur le plan local en vue de faire face à ces phénomènes qui restent malheureusement imprévisibles, voire incontrôlables.

Au rang de celles-ci, la direction de la Météorologie a été réactivée au niveau du ministère des Transports, alors que la direction de la Protection civile est de plus en plus présente au sein du ministère de l’Administration territoriale. Bien plus, chaque fois que survient l’une de ces catastrophes, l’on a souvent remarqué la promptitude de la réaction des pouvoirs publics. On l’a vu il y a quelques jours dans la région de l’Extrême-Nord avec les inondations enregistrées dans le Mayo-Danay et dans le Logone-et-Chari. On l’a encore vu à Bafoussam. Outre l’appui de 200 millions de F offert par le président de la République pour venir en aide aux familles des victimes, le ministère chargé de la décentralisation et du développement local a débloqué la somme de 25 millions de F en faveur de la commune de Bafoussam III pour faire face au drame.

Mais un fait reste constant, tant que les populations n’auront de cesse de braver les interdictions concernant l’occupation des zones inconstructibles, elles continueront de s’exposer aux déchaînements de la nature.

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