Troisième Forum International du Cameroon Patriotic Diaspora (CPD) Munich, 26-28 juillet 2019
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ALLEMAGNE :: Troisième Forum International du Cameroon Patriotic Diaspora (CPD) Munich, 26-28 juillet 2019 :: GERMANY

‘Contribuer, pour le changement au Cameroun’. Thème: « L’Urgence d’un Dialogue National et d’une Transition Politique pour la Paix et la Réconciliation au Cameroun »

CONTEXTE ET JUSTIFICATION :

Depuis plusieurs années, le Cameroun est en proie à une crise multidimensionnelle dont les conséquences dramatiques s’amoncèlent chaque jour davantage, laissant présager un avenir très incertainqui inquiète aussi bien les camerounais que la communauté dite internationale (UA, UE, ONU, etc.).

La crise dite anglophone, commencée en octobre 2016 par des revendications corporatistes, s’est muée depuis octobre 2017, devant la réaction systématiquement répressive du régime et sa fuite en avant dans cette politique anti-démocratique, en affrontements armés, mortels, entre les groupes sécessionnistes anglophones et les forces de défense et de sécurité camerounaises dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest. Les conséquences sont très lourdes. L’International Crisis Group (ICG), dans son rapport publié le 02 mai 2019, résume ainsi la situation : «Le conflit a tué au moins 1,850 personnes depuis septembre 2017 (…) une majorité d’écoles [sont] fermées depuis deux ans, plus de 170 villages détruits, 530,000 déplacés internes et 35,000 réfugiés au Nigéria voisin. Le conflit est également dévastateur pour l’économie locale, qui représente environ un cinquième du produit intérieur brut du pays ».

Malgré ce tableau sombre, Monsieur Biya et son régime incompétent, s’entêtent obsessionnellement dans l’option militaire pour la résolution de ce conflit, option qui a pourtant lamentablement échoué (plus de 250 militaires ont déjà été tués dans cette guerre), et refusent toujours tout véritable dialogue pour le retour à la Paix, comme le CPD et la très large majorité des forces démocratiques du pays de cessent de le réclamer.

À la crise dans le Nord-ouest et le Sud-Ouest est venue se greffer une crise post-électorale née de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 dont les résultats officiels, proclamés par la Cour Constitutionnelle, sont contestés par Maurice Kamto, arrivé officiellement deuxième à cette consultation. Ce dernier, convaincu d’en être le véritable vainqueur, refuse de reconnaitre la victoire de Paul BIYA et appelle ses partisans à la résistance. La Cour Constitutionnelle ne jouit d’aucune indépendance car elle est un refuge des membres du parti au pouvoir, le RDPC.

Cette crise post-électorale a également exacerbé la crise des droits humains qui a définitivement fait son lit dans le pays, et dont les manifestations les plus patentes sont les tueries perpétrées par l’armée et les groupuscules séparatistes dans les régions anglophones. En effet, toutes les manifestations pacifiques de protestation organisées par le MRC et ses alliés, sont systématiquement réprimées par le régime dictatorial..

Le point culminant étant l’arrestation et l’emprisonnement de Maurice Kamto et plusieurs centaines de ses militants et alliés depuis Janvier 2019, dont plusieurs d’entre eux ont été atrocement torturés. Les activités politiques des partis d’opposition sont de facto interdites par une administration aux ordres et agissant dans une totale illégalité au regard de la loi sur les manifestations publiques de décembre 1990 et les différents internationaux ratifiés par notre pays. Les forces de défense et de sécurité sont fortement mises à contribution pour dissuader, réprimer, arrêter, torturer et emprisonner illégalement les militants et les responsables des partis d’opposition qui osent user de leur droit de manifester pacifiquement.

Le Cameroun vit désormais sous un régime de terreur et une situation d’état d’urgence de facto qui privent les citoyens de leurs droits fondamentaux. La loi anti-terroriste adoptée en 2014 est désormais une épée de Damoclès contre les forces démocratiques en lutte contre le pouvoir totalitaire. Les activistes politiques et les militants de l’opposition qui dénoncent la gestion calamiteuse et la corruption du régime sont désormais passibles de jugement devant le tribunal militaire pour des motifs aussi fallacieux que «hostilité contre la patrie en temps de guerre».

Les organisations politiques de l’opposition et de la société civile, sont systématiquement harcelés par le régime qui, malgré les dispositions légales garanties par la Constitution et les conventions internationales, interdit systématiquement toute manifestation de l’opposition, y compris des réunions dans des domiciles privés. C’est le retour à l’ère sombre du parti unique et de la terreur des années 1960 avec les ordonnances d’exception qui ont envoyé de centaines de camerounais dans des camps de concentration à Tcholliré, Yoko, Mentchum, etc.On assiste à une remise en cause totale des acquis démocratiques obtenus de haute lutte au début des années 1990

Enfin, l’indéniable instabilité politique née de la guerre dans le No-So et de la crise post-électorale, et qui inquiète aussi bien les camerounais que la communauté dite internationale, aggrave la sérieuse crise économique et sociale qui lance chaque année des dizaines de milliers de jeunes Camerounais sur les routes de l’exil. Se nourrir et se soigner aujourd’hui au Cameroun sont simplement des rêves pour la grande majorité de nos compatriotes.

La Guerre dans le NO-SO, réputées zones de ravitaillement d’une bonne partie du pays en produits alimentaires, a entrainé une flambée des prix de nombreux produits alimentaires. L’instabilité politique crée une morosité générale sur le plan économique où les opérateurs économiques rechignent à prendre des risques, les entreprises tournent au ralenti en attendant que les lourds nuages stationnés dans le ciel camerounais se dissipent. La politique économique aventureuse du gouvernement et l’augmentation toujours plus forte de la pression douanière et fiscale aggravent une situation économique déjà compromise.

La gravité de la situation n’émeut guère Monsieur Biya et son régime, qui semblent plus que jamais dépassés par les événements. Visiblement mal en point selon les images diffusées par la CRTV le 20 Mai dernier, Monsieur Biya ne serait plus en capacité d’exercer pleinement le pouvoir et a accordé par le décret no 2019/043 du 5 février 2019, une «délégation permanente de signature» à Monsieur Ferdinand NGOH NGOH, Ministre d’Etat, Secrétaire Général de la Présidence de la République, personnage sulfureux impliqué dans de nombreux scandales de corruption et surfacturation ayant entouré l’attribution des marchés pour la construction des Infrastructures de la CAN 2019.

Le dictateur Paul BIYA, se sentant menacé par l’extraordinaire mobilisation de la diaspora depuis octobre 2018, vit désormais reclus dans son bunker de Mvomeka’a, protégé par une garde prétorienne, ne faisant que quelques apparitions sporadiques à Yaoundé, pour y recevoir des personnalités étrangères de passage au Cameroun. En réalité, c’est Monsieur NGOH NGOH qui est désormais, le véritable président de la République du Cameroun, par un simple décret de Paul BIYA ! Encore une crise, celle du régime.

La crise multidimensionnelle que traverse le Cameroun crée en fait des « conditions objectives » pour une mobilisation des Camerounais en vue d’un soulèvement populaire contre le régime néocolonial sclérosé au pouvoir.

La fin du régime est plus que jamais proche. Malheureusement, les forces démocratiques et l’opposition n’arrivent pas à constituer un front uni fondé sur des objectifs minimaux communs pour préparer l’après-Biya. Elles sont donc affaiblies, et incapables de se mobiliser autour des préoccupations citoyennes communes qui déchirent notre pays et d’apporter une réponse appropriée à la démission de fait de ce régime impopulaire au pouvoir. Il est temps que toutes les forces démocratiques et du changement (Opposition, syndicats, organisations de masse) sortent des logiques solitaires et individualistes pour constituer un front de lutte sur des objectifs communs pour préparer l’inéluctable transition politique qui va bientôt et incontestablement s’ouvrir dans notre pays pour le soigner de 37 années de Biyaïsme ravageur. Camerounaises, Camerounais, le moment c’est maintenant !

C’est dans ce contexte que la Cameroon Patriotic Diaspora (CPD) a décidé de tenir son 3ème forum, avec pour ambition de tenter de trouver des réponses aux questions suivantes :
- Quels sont des scénarios possibles de l’après-Biya au Cameroun ?
- Comment sortir de la crise multidimensionnelle dans laquelle le Cameroun est plongé ?
- Pourquoi une transition politique est-elle nécessaire au Cameroun? Quel serait le contenu d’une telle Transition?
- Comment mettre fin à la souffrance de nos compatriotes dans le NO-SO et contraindre le régime Biya à accepter un Dialogue National Inclusif pour un retour définitif à la Paix ?
- Quelle serait la forme et la formule de ce Dialogue National Inclusif ? Qu’entendons-nous par DNI ? Quels en seraient les participants ?
- Pourquoi et comment mettre en œuvre une démarche unitaire des forces citoyennes démocratiques pour travailler au changement politique dans notre pays. ?
- Quelle nécessité pour la tenue des prochaines élections communales, législatives et régionales au Cameroun dans le contexte actuel ?

OBJECTIF DU FORUM :

- Explorer les possibilités pour la création d’un cadre de collaboration et de mutualisation des efforts des principaux acteurs du changement, autour de l’idée d’une transition politique au Cameroun ;
- Mobiliser les forces démocratiques, de l’opposition et de la société civile, pour en faciliter la convergence vers des objectifs communs dont la libération du peuple camerounais de la dictature RDPC-Biya ;
- Chercher les voies et moyens pour mettre fin à la crise dans le NO-SO ;
- Mobiliser les Camerounais pour contraindre le régime à un Véritable Dialogue National Inclusif devant déboucher sur une transition politique vers la démocratie et l’Etat de droit. - Evaluer les prises de position du CPD depuis les Fora de Paris en 2017 et de Bruxelles en 2018 (entre autres sur les élections, sur la crise anglophone, sur le rapprochement avec toutes les forces démocratiques de l’intérieur et de la Diaspora).

RESULTATS ATTENDUS 

Cent camerounais de la diaspora, des associations, et (partis de l’intérieur et de l’extérieur) ?  sont mobilisés et participent effectivement au forum

Le contenu d’une Transition Politique au Cameroun est défini
Une position de la diaspora est arrêtée quant aux élections à venir au Cameroun est définie

Une dynamique et un comité de médiation sont mis sur pied pour faciliter la création d’un front commun des forces démocratiques contre le pouvoir autocratique de Yaoundé et pour une transition politique au Cameroun

La position du CPD sur la situation politique est évaluée, confirmée ou redéfinie.

INVITÉS

Pour discuter du thème de la rencontre, le CPD a invité un panel diversifié de personnalités aussi bien politiques que de la société civile camerounaise pétries d’expérience et qui sont pleinement engagées pour les libertés et la démocratie au Cameroun depuis plusieurs années voire plusieurs décennies. Quelques –uns des invités pressentis pour ce rendez-vous international sont:

Dr Christopher FOMUNYOH | Senior Associate and Regional Director for Africa at the National Democratic Institute for International Affairs (NDI). Washington DC, USA

Dr Simon MUNZU| Ancien Adjoint au Représentant du Secrétaire Général de L’ONU pour la Côte d’Ivoire 2014-2016

Elie SMITH | Journaliste international et Secrétaire Permanent de la ‘All Anglophone General Conference’ (AGC)

Me Alice NKOM | Avocate internationale et militante des Droits Humains

Mme Edith Kah WALLA | Présidente du parti Cameroon People’s Party (CPP) et de la coalition Stand Up for Cameroon (SUFC)

Hon. Jean-Michel NINTCHEU | Membre du Parlement et Vice-président du groupe parlementaire SDF à l’Assemblée Nationale du Cameroun

Mamadou MOTA | Vice-Président du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Il est en détention à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé depuis le 1er Juin 2019. Suite à l’arrestation de Mamadou Mota, une invitation a été adressée à Maître Emmanuel SIMH, avocat et 3ième Vice-Président du MRC.

Albert MOUTOUDOU | Président de l’UPC MANIDEM

David Abouem A’ TCHOYI| Ancien Ministre et Ancien Secrétaire Général de la Présidence de la République du Cameroun ; Membre de la Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme (CNPBM)

Prof. Willibroad DZE-NGWA | Professeur d’Histoire politique et de Relations Internationales, University of Yaounde I (Cameroon)

Mme Maximilienne Ngo MBE | Présidente du Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale

Père Ludovic LADO | Anthropologue, Prête-Jésuite et membre fondateur du CPD

Diverses personnalités d’organisations Panafricaines et Amies du Cameroun en Allemagne et en Europe

Les invités principaux apporteront leur expérience, leur expertise et si possible, leurs propositions ou solutions aux différentes crises décrites ci-dessus, dont principalement la crise des droits humains, la crise anglophone et la crise de la démocratie au Cameroun.
Il s’agira également de rassembler autour d’une même table des personnalités et organisations qui seraient, dans le cas d’un Dialogue National Inclusif, parmi les principaux acteurs d’un tel Dialogue.

LANGUE DE TRAVAIL : Français, Anglais

FINANCEMENT : Membres du CPD, contributions des participants et dons du public.

PARTICIPANTS : tous les camerounais invités, tous les leaders politiques et de la société civile invités.

PARTICIPATION: 30 € contribution pour la pause-café et la pause-déjeuner. Toute contribution supplémentaire de soutien est bienvenue.

COMITÉ d’ORGANISATION :
Dr Etah EWANE (Président)
Tene SOP (membre)
Dr Moise ESSOH (membre)
Contact : +49176 80 56 75 71| Email : camerdiasporaforum2017@gmail.com

PROGRAMME DU FORUM (à venir)

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