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© Camer.be : Y.T
- 18 Feb 2019 18:04:00
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Cameroun: Les embouteillages paralysent la circulation à Yaoundé :: CAMEROON
Le phénomène des embouteillages rend la circulation difficile aux heures de pointe à Yaoundé, la capitale politique camerounaise
Lundi 18 février 2019, il est à peine 7h et l'embouteillage est déjà à son pic au Carrefour Santa barbara à Yaoundé. Tous les tronçons qui mènent à ce carrefour sont également bouchés. Taxis, véhicules des particuliers sont cloués sur place.
Interrogations et plaintes se font entendre dans certains véhicules. Coincé et fatigué de faire du sur place, un conducteur de taxi jette l'éponge. La mine serrée, il engage les manœuvres et rebrousse chemin.
Certains disent qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Mais d’après quelques Yaoundéens, condamnés à travailler à deux bouts de la ville, les embouteillages ont augmenté. Il y a souvent des bouchons à cause des taximen qui ramassent leurs clients en pleine chaussée ou des gros-porteurs mal garés, mais cette fois, ces alignements de véhicules ont grimpé d’un cran ce matin
De l'autre côté un peu plus loin au Carrefour Mvog-Mbi, la situation est identique. L'alignement commence peu après le supermarché Niki, jusqu'au carrefour Mvog-Atangana Mballa, précisément au niveau du pont d'Olézoa sur lequel donne le nouvel embranchement situé derrière les Brasseries.
Ce n'est pas l'absence des forces de l'ordre qui est à l'origine de ce blocage, car les équipes de police sont au four et au moulin et tentent tant bien que mal de régler la circulation à tous les carrefours et même sur les voies secondaires.
Autre site, même constat. Entre le lieu dit du carrefour Essomba et le carrefour Sous manguier, c’est le blocus. Des files de véhicules s’étalent à perte de vue. Les klaxons des automobilistes impatients résonnent fort. « Il y a toujours de bouchons ici mais c’est la première fois que je passe une heure sur place. Ce n’est pas facile. On dirait que chaque Camerounais avait déjà une voiture. On arrive même plus à faire la recette quotidienne », regrette A.O, chauffeur de taxi. Des clichés similaires sont incomptables dans la ville.
Dans ces carrefours, c’est chacun qui dicte sa loi. Il est généralement fréquent d’entendre des expressions telles que dégage ton machin de là , tu as appris à conduire où ? , le tout arrosé par des coups de klaxon stridents. Dans la voiture les passagers essayent autant que faire se peut de calmer stoïquement leur colère. Quand vous êtes bloqués dans l’embouteillage, vous n’allez pas survoler. Il faut juste attendre que la situation se décante nous lance un usager de la route. Le même scénario se poursuit dans la soirée lorsque les populations quittent les centres urbains pour les périphéries, leurs lieux d’habitation.
Sur les causes de ces embouteillages, les avis divergent. « Ce sont les usagers. Le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Yaoundé a bien délimité les arrêts taxis, mais les gens vont se tenir ailleurs. En plein carrefour parfois. En plus, les chauffeurs de taxis s’arrêtent aussi en pleine chaussée pour porter ces clients désordonnés. Tous causent ce désordre et ces embouteillages », explique un usager. Pendant qu’un autre pense qu’on « enregistre autant d’embouteillages dans la ville, parce qu’il manque de routes. Pourquoi ne pas construire des grandes chaussées avec quatre ou cinq voies, pour pouvoir supporter le nombre de plus en plus croissant d’automobilistes dans la capitale ?»
Ondoua Mbezele, chauffeur de taxi dans la ville de Yaoundé justifie la recrudescence des embouteillages par le manque de routes. Yaoundé n’a pas de route pour contourner ces embouteillages. Il faut que le délégué fasse quelque chose dit-il. Lors des sorties du chef de l’Etat, certains axes routiers sont généralement bloqués. Les automobilistes sont donc contraints d’emprunter le même itinéraire, jusqu’au passage du cortège présidentiel
D’après un responsable du groupement de la circulation routière, l’on pourrait déjà réduire ces embouteillages si les conducteurs et particulièrement ceux des voitures jaunes commencent à garer sur le trottoir... De quels trottoirs parlons nous lorqu'ils sont occupés par des usagers à cause de leur étroitesse.
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