PRÉSIDENTIELLE 2018 : Les péchés capitaux des adversaires de Paul Biya (acte 2)
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Braintrust, le vrai cauchemar de Maurice Kamto
Lorsqu’il se rase le matin dans sa salle de bain, Maurice Kamto a permanemment en esprit trois choses. D’abord la présidentielle du 7 octobre 2018 qu’il veut gagner. Ensuite, il y a le défilé sur la toile des propos élogieux qu’il a tenus pour Paul Biya en 2008. Et, en fin, la rocambolesque affaire Braintrust, pour laquelle un activiste affirme que le patron du MRC «a empoché 14 milliards de FCFA». Ce qui creuse un profond désamour parmi les sympathisants. L’affaire est constamment balancée à Kamto, qui apporte sa précision. «14 milliards, c’est quand même une somme colossale. Je vous signale que moi quand j’arrivais au ministère de la Justice, le ministère de la Justice était encore à 12 milliards de budget. Tout le budget du ministère. J’ajoute que lorsque ce marché a été passé, le budget du ministère était autour de 22 milliards, je n’ai plus des chiffres exacts dans cet ordre. Cela voudrait dire qu’on a pris plus du 4/5e du budget de la Justice pour me donner », débute-t-il lors de son passage sur Equinoxe TV.

«Je voudrais dire ceci, je n’étais pas responsable de Braintrust. Je n’ai jamais été responsable de Braintrust (…) Or depuis la création de Braintrust, il y a toujours eu un gérant qui n’est pas Maurice Kamto. Je n’ai jamais nié que j’étais parmi ceux qui l’ont créé, j’étais actionnaire dedans. Il n’y a pas de débat làdessus mais depuis ma nomination le 8 décembre 2004, je n’avais plus jamais mis les pieds à Braintrust. »

Et l’argent empoché donc ? «Il s’agissait de l’élaboration de trois codes pour 74 millions de FCFA hors taxe et 89 millions, taxes comprises : un code civil, un code de procédure civil et la réforme du code pénal; le tout en français et en anglais ». Le public ressort donc une vidéo de 2008, dans laquelle Maurice Kamto ne tarit pas d’éloges à l’endroit du président Paul Biya. Irréfutable.

Akeré Muna, le fardeau de l’origine familiale
Akeré Tabeng Muna fait partie des candidats que certains trouvent crédibles à la prochaine élection présidentielle. A 65 ans, cet avocat est très connu sur le plan international. Féru du droit, il a notamment été chez Transparency international, l’ancien président de l’Union panafricaine des avocats a joué un rôle non négligeable que certains veulent encore bien comprendre avant de lui ouvrir le grand portail du palais de l’Unité.

En attendant donc une autre explication de l’ancien bâtonnier, force est de revenir sur une conférence de presse tenue à Yaoundé en 2013. «Oui, un avion a été rétrocédé. L’avion était là. Je l’ai récupéré. Je l’ai remis à mon client qu’est l’Etat du Cameroun. Je ne sais pas ce qu’il en a fait», indiquait-il aux journalistes. Autre reproche fait à Akeré, c’est sa «proximité» avec le pouvoir de Yaoundé que l’opinion déplore et qu’un candidat à la présidentielle prochaine évoque en des mots voilés. «Tout dépend de ce que vous mettez dans le terme opposition. Contrairement à la plupart des observateurs, j’estime qu’il y a deux camps dans cette élection. Vous avez d’abord le camp du système qui comprend tous ces anciens grands commis de l’Etat. Ils sont fabriqués par le système qu’ils ont servi pendant longtemps et dont ils continuent de profiter», déclare Franklin Afanwi Ndifor, du Mouvement citoyen national du Cameroun (Mcnc).

Qui veut être plus clair. «L’un est l’héritier d’un apparatchik du système. Son père est l’un des architectes de la situation que nous vivons dans les deux régions en crise. Ceux-là, voici près de trente ans qu’ils font semblant de lutter contre leur géniteur. Ils y passeront cent ans que le résultat sera le même», affirme Franklin Afanwi Ndifor.

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