Cameroun, livre: Histoire du Kamerun : la période du protectorat allemand.
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Cameroun, livre: Histoire du Kamerun : la période du protectorat allemand. :: CAMEROON

Ce livre décrit la naissance du Cameroun sous le protectorat allemand. Comment ont été créées les villes, les routes, le chemin de fer, l’administration, la Santé et l’école publiques dans le pays, la mutation qu’a connue la société au contact de la culture allemande, les résistances de la population à la présence étrangère, l’exploitation économique du territoire et, enfin, l’invasion franco-britannique en 1914 qui a sonné le glas du protectorat.

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4 – ATTRIBUTION DU NOM KAMERUN.

La signature du protectorat avec quelques rois duala, s’est produite sur le site d’un ensemble de villages à qui Edouard Schmidt avait attribué le nom de « Kamerunstadt ».

Pourquoi ce nom ? On désignait avant lui, cette zone sous celui de « Rio dos Camaroes », en portugais, qui signifiait « Rivière des crevettes ». Puis, ce fut l’appellation de « Cameroon towns » qui fut consacrée. Edouard Schmidt avait trouvé tout simple de germaniser cette appellation et l’a ainsi transformée en « Kamerunstadt » pour désigner le lieu de signature du traité, et finalement l’emplacement de l’actuelle de la ville de Douala.

Lorsque les Allemands se lancent à la conquête des territoires situés au-delà de ce conglomérat de villages, ils décident d’étendre le nom « Kamerunstadt » à l’ensemble des terres conquises, en supprimant « stadt ». Ainsi naît, par la volonté allemande, le nom de ce pays qu’on appelle aujourd’hui Cameroun. Les villages duala de cet endroit quant à eux, ont été finalement rebaptisés, Dualastadt. Après le départ des Allemands en 1916, « Dualastadt » est devenu Douala, aujourd’hui le grand port du Cameroun.

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5 – CREATION DES VILLES DU KAMERUN.

Toutes les villes du Cameroun ont été créées sous le protectorat. C’est ce qui explique le fait qu’un grand nombre d’entre-elles ont été écrites avec l’orthographe allemand. Par exemple « Lolodorf », « le village de Lolo ». Lulé était le chef d’un village qui a été transformé en ville, son nom ayant été modifié en « Lolo ». Buea. De nombreux Camerounais pensent qu’elle a été créée par les Britanniques. Erreur. Si tel avait été le cas, ceux-ci auraient écrit « Booeya ». De même la ville d’Ebolowa, nom que les Camerounais prononcent en allemand sans le savoir, en prononçant le « w » comme le « v » français. Si c’étaient les Français qui avaient écrit ce nom, ils auraient choisi pour orthographe « Ebolova ».

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7 – L’OPPOSITION DE LA POPULATION.

Seule une poignée de rois duala a accepté les traités du 12 juillet 1884 et se sentait concernée par ceux-ci. Les autres ne voulaient pas en entendre parler.

D’un autre côté, toute la population se situant dans l’intérieur du territoire n’avait pas eu vent de quelque arrangement que ce soit avec quiconque en provenance d’ Europe. En conséquence, dès le lendemain de la signature des traités avec les Allemands, la contestation a commencé entre les duala eux-mêmes d’abord. Kum a Mbappé, un des rois qui n’avaient pas signé ces traités, s’est catégoriquement opposé à ce qu’un drapeau qu’il ne désirait pas voir soit hissé sur son territoire. Malgré de nombreux pourparlers, il n’a guère changé de position. En conséquence, le 22 décembre 1884, son village a été bombardé par un contre-amiral Ernst Wilhelm Eduard von Knorr, de la marine militaire allemande. Ce dernier a placé son navire en face du village de ce chef dans le fleuve Wouri, et a ordonné qu’il soit rasé au canon. Ce qui a été fait.

La date du 22 décembre 1884, est ainsi celle du début de la longue guerre allemande au Cameroun. Celle-ci durera de

1884 à 1907, soit 23 ans, sans véritable parvenir à éradiquer l’esprit de révolte de la population.

Il est possible de la résumer ainsi que suit :

1/- Décembre 1884 : bombardement du village de Bonabéri par un officier allemand du nom de Knorr, pour obtenir la reddition du chef Lock Priso ;

2/- Bombardement des Ba-fia, face à leur résistance opiniâtre qui ne s’estompa qu’en 1911

3/- Guerre des Bulu contre les Allemands, de 1899 à 19-01, qui ne prit fin qu’avec la reddition d’Oba’a Mbetii, à la suite de la décision de l’offi-cier allemand von Below, d’exterminer ce peuple, entre Kribi et Ebolowa ;

4/- Guerre des Allemands contre les Bassa

5/- Guerre des Allemands contre les Ewondo ;

6/- Guerre des Allemands contre les Peuls, qui étaient d’excellents cavaliers disposant, par ailleurs, d’armes à feu, etc.

Les Allemands n’ont véritablement pas connu de répit au cours des trente années qu’ils ont passées au Kamerun. Ils se sont livré à une guerre ininterrompue tellement les Kamerunais acceptaient difficilement leur domination. Le Major Hans Dominik, chef de l’expédition militaire coloniale allemande, a dû recourir aux méthodes les plus barbares pour mâter la population. De même, les Allemands, dans leur pacification du Kamerun, ont abondamment fait usage de flagellations publiques des « récalcitrants », de pendaisons, et de déportations.

King Bell Manga Ndoumbé a été exilé au Togo pendant deux ans, de 1894 à 1896, son père, King Bell Ndoumbé à Lobé, a été exilé à Bota, en 1896, King Akwa Dika Mpondo a été exilé à Campo et y est décédé le 16 décembre 1916, le prince Ludwig Mpondo Akwa a été fusillé à Ngaoundéré en 19-14, Samba Martin Paul et Madola, l’ont été le 8 août 1914, tandis que Rudolf Douala Manga Bell a été pendu le même jour au quartier Bonanjo à Douala. L’installation du protectorat a coûté bien cher en vies humaines.

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Table

1/-Avant-propos

2/-Le Cameroun avant 1884

3/-La signature du protectorat avec l’Allemagne

4/-Attribution du nom Kamerun

5/-Création des villes du Kamerun

6/-Délimitation des frontières du Kamerun

7/-L’opposition de la population

8/-L’administration allemande au Kamerun

9/-Naissance de l’administration publique

10/-Construction d’infrastructures diverses

11/-Exploitation économique

12/-Travaux forcés

13/-Naissance de la Santé Publique

14/-Naissance de l’Ecole Publique

15/-Introduction de la langue allemande

16/-Adoption de la culture et des prénoms allemands

17/-Création des télécommunications

18/-Mutation de la société

19/-Les classes sociales sous le protectorat

20/-La fin de la monnaie camerounaise

21/-Le projet de séparation raciale à Douala

22/-La tentative d’insurrection de Samba Martin-Paul

23/-L’invasion anglo-française du Kamerun et la fin du protectorat

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