Cameroun, Réfugiés:La note salée de l'assistance humanitaire
CAMEROUN :: SOCIETE

Cameroun, Réfugiés:La note salée de l'assistance humanitaire :: CAMEROON

D’après René Emmanuel Sadi, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation (Minatd), « ce sont près de 1.5 million de personnes au Cameroun en 2017 qui sont dans le besoin d’une assistance humanitaire». 

Le ministre révèle les chiffres contenus dans une évaluation faite par l’équipe humanitaire du Cameroun, sous la houlette du système des Nations unies « à l’occasion du lancement le 03 janvier 2017 du Plan de réponse humanitaire ».

Pour satisfaire les besoins de ces personnes indigentes, le gouvernement estime l’enveloppe budgétaire à « environ 186 milliards Fcfa et concerne principalement les personnes […] dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord, de l’Adamaoua et de l’Est ».

Le Minatd faisait le point sur la situation des réfugiés le 18 octobre dernier à Yaoundé, au cours de la « 8e session des travaux du comité interministériel ad hoc chargé de la gestion des situations d’urgence concernant les réfugiés au Cameroun ». Un comité qui regroupe plusieurs administrations, notamment les ministères de l’Administration territoriale, de la Santé publique, des Affaires sociales ; les directions générales de la sûreté nationale, de la recherche extérieure, ou encore le secrétariat d’Etat à la défense et la direction de la protection civile, mais aussi du système des Nations unies.

Le gouvernement reconnaît que « la population globale des réfugiés sur notre territoire connaît un léger fléchissement avec une population estimée à environ 345 000 personnes » et néanmoins l’arrivée de 1500 réfugiés nigérians enregistrés en juin dernier du fait des conflits interethniques dans l’Etat de Taraba au Nigéria. A ces réfugiés, il faut ajouter « des mouvements de personnes déplacées internes estimées à environ 240 000 dans plusieurs localités de la région de l’Extrême-Nord ».

Saisissant le prétexte de cette rencontre, René Emmanuel Sadi a tenu à apporter des éclaircis sur « certaines accusations graves de refoulement qui ont été à plusieurs reprises imputées aux autorités camerounaises ». Pour le Minatd, les manœuvres militaires conjointes CamerounNigéria contre la secte Boko Haram en novembre 2016 ont entrainé un accroissement des « demandeurs d’asile fuyant les atrocités de ladite secte en débandade ». Seulement, le principal camp de réfugiés de la zone – Minawao – ayant depuis dépassé ses capacités d’accueil, et en accord avec les autorités nigérianes, plusieurs demandeurs d’asile se trouvant dans certaines localités frontalières vont être reconduits au Nigéria « en veillant bien-sûr autant que possible à leurs conditions de transport et de sécurité ». « Les allégations de soi-disant refoulements non consentis étaient donc dénuées de tout fondement », a conclu le Minatd

Nombre total de réfugiés : 345 000
- Refugiés centrafricains : 240 000, essentiellement dans les régions de l’Est (160 000), de l’Adamaoua (72 000) et du Nord (7000).
- Réfugiés nigérians : 90 500 dont près de 59 000 au camp de Minawao, 31 000 disséminés dans les départements du Logone et Chari, du Mayo Sava et du Mayo Tsanaga.
- Refugiés urbains : environ 15 000 ventilés essentiellement dans les grandes agglomérations du Cameroun (Douala, Yaoundé…).
- Personnes déplacées internes dans la région de l’Extrême-Nord : 235 000 dans les départements de Mayo Tsanaga, Logone et Chari, Mayo Sava, Diamaré et Mayo Kani.
- Membres des communautés locales d’accueil : 500 000 dans les quatre régions impactées (Adamaoua, Est, Extrême-Nord,Nord).

Total : près de 1.5 million de personnes en besoin d’assistance. 
SOURCE : MINATD

Pour plus d'informations sur l'actualité, abonnez vous sur : notre chaîne WhatsApp 

Lire aussi dans la rubrique SOCIETE

Les + récents

partenaire

Vidéo de la semaine

évènement

Vidéo


L'actualité en vidéo