Cameroun-Nigeria : La frontière sous surveillance
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Cameroun-Nigeria : La frontière sous surveillance :: CAMEROON

Officiels et experts des deux pays se concertent à Yaoundé pour proposer des stratégies visant à mieux développer et sécuriser les zones frontalières entre les deux pays.

Le Cameroun et le Nigeria font face depuis deux ans à la menace terroriste orchestrée par la secte terroriste Boko Haram dont les exactions ont mis à mal le développement économique des zones frontalières entre les deux pays. Si aujourd’hui les capacités opérationnelles de la secte sont substantiellement réduites, c’est grâce à la pertinente politique de mutualisation des forces, non seulement entre le Cameroun et le Nigeria mais aussi entre les Etats membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad à travers la Force mixte multilatérale.

Les deux pays voudraient capitaliser les acquis de la lutte concertée contre le terrorisme pour asseoir une coopération transfrontalière visant leurs zones frontières plus viables et sécurisées pour leurs populations situées de leur frontière commune.

Officiels et experts des deux pays sont réunis à Yaoundé à cette fin depuis hier.  Il est question de jeter les bases d’une réflexion visant à faire des zones frontalières non pas des zones de criminalité ou de trafic illicite mais des pôles  de développement dotées d’infrastructures et services sociaux de base où des populations de part et d’autre, aspirent à un mieux-être et cultivent, en toute quiétude, la relation de bon voisinage.

A l’ouverture des travaux, le ministre délégué auprès du Minatd chargé de la Décentralisation a fixé le cap. « La frontière constitue désormais une passerelle, voire un pont et non un mur, un lieu de coopération et non de confrontation, une zone de cohabitation et non d’exclusion », souligne Jules Doret Ndongo. Pour lui, en tout cas, « les frontières constituent un potentiel à partir duquel il est possible  de  construire  une  vison  de développement alliant, dans une seule  et  même  dynamique,  le développement local et l’intégration régionale ».

Le chef de la délégation nigériane aux travaux, le Dr Muhammad Ahmad épouse cette même vision. Il s’agit selon le directeur général de la Commission nationale des frontières au Nigeria de multiplier les réalisations comme celles de la route Bamenda-Enugu ou du projet routier Jabbi Lamba-Garoua pour matérialiser cette oopération.

Le  Pr  Saibou  Issa,  président  du comité scientifique de cette rencontre se veut proactif en envisageant déjà l’après-Boko Haram. Dans sa communication inaugurale, il invite les deux Etats à mettre en place des politiques pertinentes de démobilisation, de deradicalisation et d’intégration des anciens insurgés tout comme il préconise le regroupement des villages, la viabilisation/l’urbanisation des zones frontalières à travers la réalisation des infrastructures et des services de base.

L’orateur conclut que la question de l’avenir des  comités  de vigilance  mérite d’être adressée en même temps que les deux pays devraient se mettre ensemble pour mener une réflexion en  vue  du  démantèlement  des sources de financement du terrorisme le long de leur frontière, notamment autour du lac Tchad bien gérer les comités de vigilance

Le casting des participants laisse subodorer  que  cette  rencontre débouchera  sur  de  pertinentes recommandations qui vont permettre aux deux pays d’asseoir des politiques  adéquates pour la viabilisation de leur frontière commune. Les deux parties sont appuyées par des experts et des universitaires en charge des questions de sécurité et des frontières, venant des deux pays .

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