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© La Nouvelle Expression : Joseph Abena Abena
- 01 Jun 2016 14:00:25
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CAMEROUN :: Kribi : Les populations bloquent la route :: CAMEROON
Elles réclament le paiement de leurs droits et le recrutement de leurs fils dans les entreprises qui construisent l’autoroute du port.
La tension est restée vive depuis lundi dans les villages Ndoumale, Diboune, Edoungangomo et Mabenanga, situé sur le tracé de l’auto route qui mène au port en eau profonde de Kribi. Dans leur colère, ces populations ont interdit le travail sur le site. Les chinois chargés de l’exécution des travaux ont été tenus en respect, incapables de grimper sur leurs engins comme d’habitude.
Le 26 mai dernier, une correspondance avait été déposée sur la table du préfet de l’Océan avec pour objet : «Plaintes sur les modalités de gestion des populations de la zone de l’auto route». Une correspondance qui semble ne pas avoir trouvé un écho favorable auprès des autorités. La colère qui a ainsi éclaté repose sur trois revendications essentielles : Le non recrutement des populations locales dans les entreprises exécutant les travaux ; le refus des entreprises locales dans les différents contrats de sous-traitance ; et bien entendu, le paiement des indemnisations liées au passage de l’auto route.
Le non respect de la loi
Cela fait deux ans que la commission d’évaluation des biens est passée dans les villages affectés par le projet. Après des débats sans fin sur la mercuriale et la qualité des personnes à exproprier, les populations ont été surpris par des engins chinois qui détruisaient tout à leur passage. A ce jour, des champs et bien d’autres propriétés ont été détruits et les populations restent toujours sans compensation. Elles ont voulu se soulever à plusieurs reprises, mais étouffées par les autorités locales.
Pourtant, l’expropriation pour cause d’utilité publique est encadrée par la loi. Selon l’article 545 du Code Civil, «Nul ne peut être contraint de céder sa propriété, si ce n’est pour cause d’utilité publique, et moyennant une juste et préalable indemnité». Ceci voudrait signifier que la seule circonstance légale dans laquelle un individu peut perdre sa propriété contre son gré est le cas de l’expropriation pour cause d’utilité publique. L’utilité publique devrait alors être comprise comme Intérêt général. L’expropriation pour cause d’utilité publique est définie comme la privation du particulier de sa propriété suivant une procédure particulière et moyennant une indemnisation compensatrice.
L’expropriation pour cause d’utilité publique est régie par l’Ordonnance n° 74-3 du 06/07/1974 relative à la procédure d'expropriation pour cause d'utilité publique et aux modalités d'indemnisation, abrogée par la loi n° 85/009 du 4 Juillet 1985 relative à l'expropriation pour cause d'utilité publique et aux modalités d'indemnisation dont l’application est rendue possible par le décret n° 87/1872 du 10 Décembre 1987 portant application de la Loi n°85-009 du 4/7/1985. Le propriétaire d’un bien à exproprier doit être indemnisé avant la destruction du bien en question.
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