MINAWAO : 21 réfugiés suspects interpellés
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Ce sont des présumés membres de la secte terroriste Boko Haram.

La visite, le 24 février 2016 du Camp des réfugiés de Minawao par Volker Turk, Haut-commissaire du HCR en charge de protection, aura permis de débusquer une vingtaine d’individus suspectés appartenir à la secte terroriste Boko Haram. Alors que la délégation du HCR accompagnée du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari était de passage au centre de transit du Camp où se déroulent les interviews aux personnes demandeuses du statut de réfugiés, un garçon a attiré l’attention du patron de la région de l’Extrême-Nord.

Au  détour d’une conversation de quelques minutes en langue Haoussa entre l’autorité administrative et le présumé réfugié, l’on apprendra que le nommé Samaïla Ayouba, la vingtaine à peine entamée, vient d’Abuja, la capitale du Nigeria. Des déclarations qui, loin de convaincre, ont plutôt mis la puce à l’oreille de l’autorité administrative. Et comme pour confirmer les soupçons, une carte bancaire Visa sera retrouvée par devers le suspect ainsi qu’un passeport nigérian.

Suffisant dès lors, pour que le gouverneur de la région de l’Extrême-Nord entre dans une colère noire. « Où sont le préfet du Mayo-Tsanaga et le commissaire spécial de la ville de Mokolo? Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ?

Quelle est cette légèreté dans le travail des agents recenseurs ? Désormais, on doit associer aux agents du HCR la police qui va les assister. Quelqu’un qui a une carte bancaire visa et qui vient d’Abuja où il y a la sécurité absolue même au plus fort de la crise ne peut pas venir ici pour prétendre manger la nourriture des gens nécessiteux. Il y a vraiment matière à réflexion. On doit l’exploiter en profondeur et rentrer même dans le camp pour débusquer d’autres espions qui s’y sont infiltrés », a tempêté Midjiyawa Bakari. Aussitôt dit aussitôt fait.

Puisqu’une trentaine de minutes plus tard, un travail de fourmi effectué par le chef d’antenne de la surveillance du territoire de la ville de Maroua et le commandant de la sécurité militaire va permettre de mettre la main sur une vingtaine d’individus. Ils seront conduits illico presto à Maroua par un bus du centre national zootechnique et vétérinaire et halieutique de Maroua dans les locaux de l’antenne régionale de la surveillance du territoire pour exploitation.

Le camp des réfugiés de Minawao compte à ce jour plus de 54 000 personnes. Depuis janvier 2016, plus de 3000 personnes se sont ruées vers ce camp pour y trouver refuge. Ce qui fait qu’il reste une poudrière permanente où la vigilance doit être de mise. Ce d’autant plus qu’il ne se passe pas une seule semaine sans qu’on ne signale des suspects interpellés au Camp des réfugiés de Minawao.

Avant cette grosse prise, déjà huit interpellations avaient été effectuées et sont sous exploitation par les services compétents. Avec la prise du 24 février dernier, tout porte à croire que les suspects interpellés ce jour-là étaient en mission avancée, à l’effet d’étudier le terrain.

Une autre hypothèse tout aussi valable, c’est que les suspects étaient venus pour étoffer leur effectif qui a été considérablement réduit lors des affrontements avec les armées nigériane et camerounaise, et la force mixte multinationale.

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