C’est l’une des recommandations formulées lors de la rencontre nationale sur les conditions des prisons au Cameroun.

Au terme d’une réflexion sur la situation des prisons du Cameroun, de nombreuses recommandations ont été adressées à l’endroit du gouvernement. Parmi celles-ci, la révision du coût de la ration alimentaire journalière par prisonnier au Cameroun. D’après nos informations, le coût de la ration alimentaire journalière pour chaque prisonnier s’élève à 225 F.Cfa. Par définition, la ration alimentaire est la quantité et la qualité d’aliments qu’une personne doit consommer par jour, ceci afin de subvenir aux besoins de son corps.

Selon le corps médical, la ration alimentaire d’un individu varie en fonction de l’âge, de l’activité physique, de la taille et autres détails corporels. Pour un enfant, la ration alimentaire doit être d’environ 1600 kilos calories. Celle d’un adolescent doit être comprise entre 2400 et 2900 kilos calories. L’adulte quant à lui a besoin de 2200 à 2800 kilos calories. Avec la somme de 225 F.Cfa, il s’avère difficile, voire même impossible pour un prisonnier, et ceci quel qu’en soit son âge ou son sexe, de satisfaire la demande énergétique dont a besoin son corps.

Pour remédier à cette situation, les participants à la rencontre nationale organisée par le Centre d’orientation éducative du Cameroun et la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl) recommandent que le coût de la ration alimentaire journalière pour chaque prisonnier soit revu à la hausse. « Considérant la vétusté et l’insuffisance des structures d’accueil des détenus au Cameroun, la surpopulation carcérale, les conditions d’hygiène insuffisantes, la précarité alimentaire…

Nous, participants à la rencontre nationale sur la situation des prisons au Cameroun, recommandons :… L’effectivité de l’ambition du gouvernement de faire passer le coût de la ration alimentaire actuelle de 225 F.Cfa à 500 F.Cfa avec possibilité d’exonération des taxes. Parallèlement à cette proposition, nous recommandons l’organisation plus efficiente du travail carcéral dans tous les centres pénitentiaires… », Peut-on lire sur la fiche des recommandations.

Chemuta Divine Banda, le président du Cndhl s’est engagé à assurer la transmission de ces recommandations au gouvernement et à mener un plaidoyer pour la mise en oeuvre effective de la plupart d’entre elles.

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