Ayant fait du bidonnage un modèle journalistique, l’antenne nigériane de ce média prétend que des militaires camerounais « tuent des civils nigérians, extorquent leurs biens, volent du bétail et incendient leurs villages ». Les éclairages du ministre de la Communication (Mincom) en conférence de presse le 29 janvier 2016 à Yaoundé.

Depuis quelques jours, des informations faisant état de présumées exactions citées dans notre chapô, et mises au passif de l’armée camerounaise, sont reprises par divers réseaux sociaux. A la manœuvre, l’antenne nigériane d’Associated Press qui par Muhammad Abba, ici présenté comme vice-chef du comité de vigilance partie Nigeria dans la lutte contre les bouchers humains de Boko Haram, aurait informé le média via un appel téléphonique qu’il aurait lui-même reçu d’une source.

Allégations dénuées de tout fondement scientifique qui ont poussé Issa Tchiroma Bakary le Mincom et porte-parole du gouvernement, à une clarification de ce qui à ses yeux, sonne comme une campagne visant à convaincre ceux qui apportent du soutien au Cameroun dans son faut-il le rappeler inexorable lutte contre les barbares de Boko Haram, à ne plus le faire. Le Mincom a précisé que les opérations militaires effectuées dans la zone incriminée, découlent du secteur militaire n°1 de la Force multinationale soutenue par les opérations militaires Alpha 1 et Emergence 2, « en parfaite synergie avec le commandement militaire nigérian ».

L’ancien ministre des Transports aussi mis en relief le caractère professionnel de l’armée de son pays « Nous rappelons aussi que les forces de Défense camerounaises sont des unités militaires professionnelles et qu’en tant que telles, les hommes et les femmes qui les composent bénéficient d’une solide formation en matière de respect de droits humains dans les actes qu’ils mènent au quotidien », a alors précisé Issa Tchiroma Bakary remonté contre la cabale médiatique d’Associated Press.

Le Mincom a pris exemple sur l’attaque du 26 è Bataillon d’infanterie motorisée de WUm (Région du Nord-Ouest) il y a quelques jours par des « délinquants », lesquels heurts qui selon lui, sans la mesure des militaires camerounais, se seraient soldés par un bain sang. Issa Tchiroma Bakary s’est demandé comment des médias du monde entier qui font des reportages quotidien sur le front de guerre, médias sur lesquels le Cameroun n’a aucune influence, n’ont-ils jamais été témoins de ces exactions mises au compte de l’armée camerounaise.

Bien plus, le Mincom a précisé que des dizaines de milliers de refugiés nigérians vivent au Cameroun, et qu’en cela, il serait absurde d’aller tuer des civils nigérians dans leur pays, alors que les deux nations voisines font face aux crimes à répétition de la secte islamiste. « Boko Haram n’a de compassion ni pour les bébés ni pour les enfants ou les femmes qu’il égorge avec un choquant plaisir. En l’espace de 17 jours seulement, ces barbares ont tué 57 civils camerounais, 70 blessés », dixit Issa Tchiroma qui affirme qu’en proportion de cela, la réaction des militaires camerounais est restée mesurée.