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© Le Jour : Franklin Kamtche
- 12 Jan 2016 00:00:00
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CAMEROUN :: Roger Tsafack Nafosso : “La semestrialisation n’est pas un choix” :: CAMEROON
Extraits de la conférence de presse tenue au rectorat de l’Université de Dschang mercredi dernier.
Pourquoi l’université connaît-elle une baisse drastique des effectifs ?
L’Université de Dschang (Uds) n’a pas connu une baisse drastique de ses effectifs. Il s’agit plutôt d’une décélération. Le Chef de l’Etat, dans sa clairvoyance, a doté l’Université de Bamenda de trois nouvelles facultés qui n’existaient pas jusque-là et que nous avions ici. De très nombreux Camerounais, titulaires du baccalauréat ou du Gce faisaient le choix de nous rejoindre à l’Université de Dschang, pas seulement pour la qualité des enseignements mais aussi parce que ces institutions existaient ici. Depuis que ces filières existent à l’Université de Bamenda, beaucoup d’étudiants s’y sont inscrits. L’Université de Dschang était à 27.000 étudiants, on est aujourd’hui à 23.500 environ. Le chiffre pourrait croître, avec les prochaines sélections eu cycle de masters et en masters professionnels.
Qu’est-ce qui change dans la réforme pédagogique ?
La semestrialisation n’est pas un choix de l’université. C’est une obligation parce que les Chefs d’Etat ont édicté une directive Cemac qui oblige toutes les universités à organiser deux semestres et non trois par an. En ayant trois semestres à l’Uds, nous étions hors-norme. Les universités doivent s’arranger pour que les élèves qui ont trébuché se rattrapent. Mais ce rattrapage ne doit pas être un troisième semestre. Ce que nous proposons, c’est qu’après les évaluations qui seront faites normalement à la fin d’un semestre, avec l’ingénierie que nous sommes en train de mettre sur place, les étudiants aient leurs résultats deux ou trois jours plus tard. Tout le monde est en train d’être mobilisé pour cela. Il faudrait qu’au plus, quatre jours après les examens, les résultats soient connus de tous et des étudiants. Cette université est célèbre pour la qualité de son service informatique. Avec les services techniques et l’expertise de l’Iut [Fotso Victor de Bandjoun, établissement rattaché, ndlr], nous sommes en train de voir comment les étudiants pourront avoir leurs résultats affichés mais aussi par email et par texto. Il ne faut pas qu’à l’organisation du rattrapage, quelqu’un prétexte qu’il n’était pas au courant. (...)
Quand le doyen ou le directeur lui dira que les examens de rattrapage auront lieu sept jours plus tard, il reviendra composer dans les unités d’enseignement où il a eu des mauvaises notes. En 10 ou 15 jours au maximum, on aura fini avec les examens de rattrapage. Quand l’étudiant va en congé, c’est pour recommencer un nouveau semestre, en réalité une nouvelle année, avec de nouvelles matières. Lorsqu’un semestre est fini, il est clôturé dans le système Lmd. Si tout se passe bien, le calendrier académique qui nous est donné par le Ministre de l’Enseignement Supérieur, chancelier des ordres académiques, sera respecté. Il veut qu’à la fin du mois de juillet, dans toutes les universités du Cameroun, il y ait des vacances. Les étudiants se reposent, les enseignants aussi, le personnel non enseignant également. On laissera un système de suivi pour que l’université ne soit pas totalement fermée. Cela suppose toute une ingénierie, une mobilisation des ressources humaines et matérielles importantes mais c’est un défi qu’il faut réaliser.
Sur le caractère participatif des réformes en cours
Nous devons nous arrimer au système Lmd. Ce n’est pas un choix, c’est une directive. Nous l’avons annoncé à l’assemblée générale des enseignants, à l’assemblée générale du personnel, nous avons reçu les délégués généraux des étudiants de tous les établissements. Je puis dire qu’ils sont enthousiastes. Cela signifie qu’un étudiant, à la fin du mois de juillet ou au début du mois d’août, sait s’il va en classe supérieure. Il peut demander un stage, l’obtenir et aller travailler deux mois sans avoir peur d’avoir des difficultés avec l’université. L’enseignant qui voulait revisiter son cours ou aller en mission a deux mois pour ce faire. Le personnel qui ne veut rien faire ou qui veut vaquer à autre chose a deux mois. Certaines universités le font déjà. Il n’y a pas de raison qu’avec nos ressources, nous ne puissions pas le faire. Tout le monde est mobilisé, pas seulement parce que les uns et les autres aiment trop l’université mais parce que deux mois de congé, tout le monde en rêve.
Sur la professionnalisation des enseignements
C’est une question inscrite dans l’agenda des huit universités d’Etat. L’objectif est de résoudre le problème de l’inadéquation entre la formation et l’emploi. Comment faire en sorte que les besoins du monde du travail correspondent aux objectifs de formation? Il y a deux aspects dans la professionnalisation des enseignements : rendre professionnels les enseignements facultaires. Il s’agit de faire en sorte qu’à la fin d’un cours de mathématiques, l’enfant ait non seulement la compétence en mathématiques mais qu’il dispose des aptitudes qui lui permettent d’utiliser ce qu’il a appris. Ensuite, comment intégrer dans l’architecture institutionnelle de nos enseignements des parcours professionnels ? C’est ce qui a amené à la création des licences et masters professionnels. Fort heureusement, l’Université de Dschang a les deux aspects. De très nombreux enseignements dans nos facultés sont de type professionnel. A la faculté d’agronomie, c’est un lieu commun de dire qu’on forme des ingénieurs. Nos étudiants qui font la filière biomédicale en faculté de sciences peuvent vous dire qu’ils sortent de là avec des outils leur permettant de braver des obstacles. A côté de cela, l’Uds est la seule qui a autant d’instituts privés d’enseignement supérieur sous sa tutelle [25, ndlr]. Cela nous permet d’externaliser notre capacité à produire des enseignements professionnels. Très peu d’Ipes ouvrent des filières académiques. Ne l’oubliez pas, tous les diplômes des Ipes placés sous la tutelle de l’Uds sont des diplômes de l’Uds. Cela pose de nombreux défis, notamment celui du contrôle. Et là, c’est formidable parce que l’université de Dschang a un système de contrôle des Ipes qu’on ne retrouve dans aucune autre université au Cameroun. (...)
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