Diplômes en souffrance : L'Office du bac instaure des pénalités
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1 000F par année de retard. Certains lauréats en sont à 14.000F de frais à payer.

Hier à l’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC), une dizaine de personnes suivaient la procédure pour le retrait de leurs diplômes. Remplissage d’une fiche de renseignement, paiement de la pénalité au bureau du recouvrement, puis le retrait proprement dit : tel est  le  circuit  désormais.  Certains  doivent payer 14  000F,  d’autres  13  000F, d’autres encore 6 000F ou 2 000F. Tout dépend du nombre  d’années  que  le  diplôme  a  passé dans les archives de l’Office. Aucun des impétrants présents  ne semble pris de  court.

Chacun est informé et s’est préparé en conséquence.  Depuis quelques semaines en effet, le service de la communication de l’Obc a posté dans les réseaux sociaux, un communiqué actualisé, résumant une résolution vieille de 18 ans. Il s’agit  précisément  de  la  résolution  N° 2010/008/CE/OBC du 9 décembre 2010 relative au retrait des diplômes en souffrance.L'info claire et nette. Le Conseil de direction de l’institution marquait son accord pour l’instauration d’une pénalité de 1 000F par année de retard sur tous les diplômes de baccalauréat retournés à l’Office.

A l’OBC, on précise bien que les parchemins, dès qu’ils sont produits, sont déposés dans toutes les délégations régionales à l’attention de leurs impétrants. Les retraits, à ce niveau, sont  absolument  gratuits.  Les  diplômes  y mettent, au minimum trois ans avant d’être retournés à l’OBC pour des raisons d’exigüité des locaux. La pénalité frappe donc ceux qui viennent  les  retirer  à  l’Office.  Les  frais  à payer sont dès lors comptés à partir de l’année de  retour  des  documents  des  délégations régionales.  

La  mesure  est  une  sorte  de  pression  que l’Office exerce sur les lauréats pour les disci- pliner et les contraindre à retirer leurs parchemins dans les  délégations régionales, explique Mohamadou Tami, chef de la division technique de l’OBC. Car la gestion de l’espace pour la conservation est un véritable casse-tête. A cela, il faut ajouter les intempéries et les manutentions qui peuvent abîmer les diplômes et obliger une reproduction par l’OBC.

Le volume qui revient à l’Office est important. En  2017  par exemple,  la  région du  Centre seule a retourné 13 904 diplômes sur les 67 258 mis à disposition de la délégation régionale. 

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